La Direction du parti les Forces démocratiques du Sénégal (FDS)/Les Guélewars a organisé une tournée régionale, du samedi 4 au dimanche 5 novembre, dans la région de Sédhiou. Leur cortège a été momentanément stoppé par la Police, avant d'être relâché. Le leader de ce parti, Dr Babacar Diop, par ailleurs maire de la ville de Thiès, a fait le procès du président Macky Sall, engageant sa responsabilité dans la «déstabilisation des institutions, le suicide de la jeunesse en désespoir de cause et la mort de la démocratie sénégalaise».
Le leader des Forces démocratiques du Sénégal (FDS)/Les Guélewars a démarré, le samedi, une tournée de deux jours dans la région de Sédhiou. Dr Babacar Diop, candidat à la présidentielle de février 2024, par ailleurs maire de la ville de Thiès, déclare venir implanter son parti dans la région. «Je suis venu à Sédhiou pour d'abord implanter le drapeau Guélewar dans la région de Sédhiou. Je veux faire en sorte que le parti FDS/Les Guéléwars soit le parti majoritaire en Casamance et partout au Sénégal. Et je suis également venu encourager mes camarades engagés dans le parrainage», explique-t-il.
Il indique avoir atteint le nombre de parrainages requis, synonyme de la validation de sa candidature. «Le nombre de parrains requis au niveau national, nous l'avons atteint. Et le nombre de parrains dans les régions, nous en avons au minimum dans les sept régions du pays. Et donc, le parti les FDS/Les Guélewars de Dr Babacar Diop est bel et bien candidat à la présidentielle de février 2024».
Interrogé sur le limogeage des membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Dr Babacar Diop soutient que c'est une situation très inquiétante. «La violence avec laquelle le président Macky Sall a limogé les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) nous inquiète. C'est une menace de plus sur le processus électoral, pour une élection libre, transparente et inclusive. Nous ne sommes plus dans un Etat de droit mais dans un Etat d'exception c'est-à-dire dans lequel les institutions obéissent à la volonté du chef», martèle-t-il.
«L'ETAT DOIT SE CONFORMER A LA LOI»
S'agissant de l'affaire Ousmane Sonko, le président des Forces démocratiques du Sénégal (FDS)/Les Guélewars invite l'Etat du Sénégal à se conformer à la loi. «Le juge de Ziguinchor a exigé la réintégration de Ousmane Sonko dans les listes électorales. L'Etat du Sénégal doit se conformer à la loi, au droit. Nous exigeons que la Direction générale des élections remette une fiche de parrainages au mandataire de Ousmane Sonko», ajoute l'édile de la ville de Thiès.
Dans un tout autre registre, Dr Babacar Diop assimile le drame de la migration irrégulière à un suicide collectif de la jeunesse en désespoir de cause. «L'espoir a quitté le pays. Ce suicide collectif de notre jeunesse dans les fonds marins dénote cette perte de l'espoir pour la jeunesse au Sénégal».
A signaler qu'à l'entame de cette tournée, le matin, le cortège de Dr Babacar Diop, leader des FDS/Les Guélewars, a été stoppé par la Police, à hauteur du centre-ville ; mais il déclare tenir tête à qui que ce soit. «Le préfet de Sédhiou, je l'attends avec sa Police, sa Gendarmerie, ses militaires et je ne bouge pas d'ici car je suis un Sénégalais, je ne suis pas un Gambien, ni un Mauritanien encore moins un Guinéen», martèle-t-il.
A signaler qu'à l'entame de cette tournée, le matin, le cortège de Dr Babacar Diop, leader des FDS/Les Guélewars, a été stoppé par la Police à hauteur du centre-ville ; mais il déclare tenir tête à qui que ce soit, autorité administrative comme Forces de défense et de sécurité.
«CHAQUE CITOYEN OU ORGANISATION DOIT RESPECTER LES PROCEDURES D'ORGANISATION DE MANIFESTATION PUBLIQUE»
De son côté, Mme le préfet de Sédhiou, Ngoné Cissé, donnant suite à notre sollicitation, a fait observer qu'elle était surprise d'entendre des voix diffusant des messages dans la rue au moyen des haut-parleurs, sans en connaître les mobiles ni les auteurs. Et il se trouve aussi, poursuit-elle, que les auteurs ne s'étaient pas du tout manifestés ni par une demande d'autorisation préalable, ni par une simple lettre d'information. «Nous sommes garants de l'ordre public et chaque citoyen ou organisation doit respecter les procédures d'organisation de manifestation publique nous permettant de prendre les dispositions idoines pour la sécurité et le bien-être de tous», a-t-elle notamment souligné.