Cameroun: Loin de la vision du président Paul Biya, le ministre des finances cible désormais le secteur informel

6 Novembre 2023

LOIN DE LA VISION DU PRESIDENT PAUL BIYA, LE MINISTRE DES FINANCES CIBLE DESORMAIS LE SECTEUR INFORMEL A L'AGONIE

Le projet est louable, mais comme on dit au quartier : « A quelle heure ? ».Douze ans après avoir dévoyé la vision du président Biya, le ministre des finances souhaite taxer le secteur informel à l'agonie .C'est une information qui ressort du conseil de cabinet tenu par le ministre des finances en préparation de la loi des finances 2024.

Ils sont pour la plupart des coiffeurs ambulants, vendeurs à la sauvette, tenancières de tournes dos, vendeurs à l'étal et sur les marchés, c'est le secteur informel qui selon Proparco, absorbe 90 % de la force vive du Cameroun , il contribuait à plus de 57% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays avant le COVID 19.Coincé entre les pièges de la vie cher, des casses et rackets par des agents municipaux , ces derniers sont désormais la cible des impôts .

Dans son discours de campagne du 06 Octobre 2011 dans la ville de Douala, le président Paul Biya annonçait une série de projets de 10 000 micros entreprises par an au Cameroun, ce qui était faisable de l'avis de son conseiller économique Christian Penda Ekoka.

« Le deuxième programme porte sur l'assistance à la création de micro-entreprises. Ce programme est conçu pour favoriser l'accès aux microcrédits à des auto-entrepreneurs auprès des 412 établissements de microcrédits qui couvrent le pays. On pourra ainsi faciliter la création d'au moins 10.000 micros entreprises par an, sur toute l'étendue du territoire, et dans différents métiers : salons de coiffure, restaurants, parfumerie, ateliers de couture, garages, cordonneries, poissonneries et j'en passe. » Extrait discours du 06 Octobre 2011.

L'ex conseiller au Cabinet civile proposait rendre opérationnel la volonté du président, la sélection des établissements de micro finances sur la base des critères de performance, ces dernier sous la houlette du MINFI et De la SNI pouvaient à travers les crédits remboursables créer au minima 5000 microprojets par ans, soit 10 000 emplois tous les ans.

C'était sans connaitre la nature des collaborateurs du président pour qui aucun projet ne doit échapper à leur contrôle .En lieu et place du micro finances pour des microcrédits, les collaborateurs du président ont opté pour des subventions à travers un fond dédié à la jeunesse, le plan triennal spécial jeune doté de 102 milliards de francs CFA.

Douze ans après les promesses du président Paul Biya, en lieu et place de 10 000 emplois crée par an, c'est 10 000 benskineurs par an que le régime aura créé dans la ville de Douala, l'on estime à environ 100 000 le nombre de benskineurs, conducteurs de moto taxi présents dans la ville de Douala.

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