Constantine — Les chercheurs participant au colloque international sur "les villes de la Méditerranée face aux dangers énergétiques et sanitaires", organisé lundi à Constantine, ont souligné la nécessité "d'adopter une stratégie commune de lutte contre ces dangers rencontrés par la ville et l'environnement ".
Dans son allocution d'ouverture de la rencontre tenue à la faculté de l'architecture et de l'urbanisme de l'université Salah Boubnider Constantine-3, la directrice du laboratoire architecture, bioclimatique et environnement, Pr. Saliha Abdou a relevé que "les dernières recherches sur l'économie de l'énergie en architecture ont montré que beaucoup de constructions du pourtour méditerranéen n'ont pas intégré les données climatiques générant des risques pour la santé et une dilapidation de l'énergie".
Le but du colloque, a ajouté cette universitaire, est de "concevoir une stratégie pour les pays de cette région au travers de l'exploitation des résultats des recherches parvenus à découvrir des matériaux naturels alternatifs aux matériaux polluants qui préservent l'environnement, économisent l'énergie et réduisent les émissions de gaz".
Le président du Conseil jordanien pour les constructions vertes, Dr. Mohamad Asfour, a porté l'accent, de son côté, sur "l'importance de l'unification des efforts des chercheurs et du renforcement des relations avec le secteur économique en vue de modifier le mode de construction par l'adoption des notions des constructions vertes et le recours aux matériaux économes en énergie et amis de l'environnement".
Pour Dr. Amar Benadji du laboratoire de recherches scientifiques sur les matériaux de construction en Hollande, "les dangers générés par le mauvais usage de l'énergie dans les villes du bassin méditerranéen augmentent systématiquement de 1,7 % avec l'accroissement constant sur l'énergie dû au développement démographique, à l'évolution économique et aux changements climatiques".
L'intervenant a considéré que les villes des deux rives de la Méditerranée diffèrent sur les plans de la culture et des priorités mais partagent la même problématique soulevée par cette rencontre et qui lie la globalisation à la durabilité".
Les intervenants durant le colloque ont débattu d'autres axes dont les modes de consommation de l'énergie par les bâtiments, les matériaux de construction, l'impact de l'environnement extérieur et intérieur sur la santé de l'homme et les nouveaux outils de modélisation de l'environnement bâti.