Congo-Kinshasa: Elections 2023 ou dialogue ?, Opposition congolaise - La fuite en avant !

A ceux qui voudraient compromettre les élections de 2023 par de fausses déclarations et des accusations calomnieuses, voici la réponse du Professeur Dr Ngoie Joël Nshisso et M. Lande qui signent cet article depuis les Etats-Unis d'Amérique. Eux qui, d'ailleurs, ont travaillé́ étroitement ensemble pour la réintégration de la République Démocratique du Congo dans le programme AGOA.

Depuis lors, ils n'ont cessé́ de plaider pour un Congo et une gouvernance qui s'améliorent progressivement. Ils collaborent avec des experts bénévoles sur la politique congolaise et américaine.

Aux regards des élections de décembre 2023, ils regrettent les actions de certains congolais qui dépeignent leur pays à l'étranger et détruisent totalement son image sur le plan international. Ils constatent également que certains acteurs de l'oppositions, de la société civile, des confessions religieuses et des ONGs utilisent des demi-vérités ou tordent la vérité pour nourrir les partenaires internationaux de la RDC avec des informations biaisées pour gagner leur faveur afin de se présenter comme la seule alternative au régime actuel dont les progrès démocratiques et socio-économiques sont évidents dans un environnement envenimer par la guerre à l'EST de la RDC sous l'investigation du Rwanda avec le soutien de certains multinationales et personnalités politiques étrangères.

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Cet article a pour but de donner un deuxième son de cloche ou encore mieux établir la vérité à travers l'honnêteté intellectuelle et le désir d'offrir tant à la communauté internationale qu'au peuple congolais des faits placés dans leur contexte original.

Le 20 décembre 2023, le peuple de la République démocratique du Congo, fort de plus de 100 millions d'habitants, aura le droit d'élire son prochain président. Ils seront également libres de choisir, avec leurs bulletins de vote, tous les Députés nationaux et Provinciaux, ainsi que les conseillers municipaux.

Pour garantir aux citoyens que leurs votes seront collectés, comptés et rapportés avec précision, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) travaille quasiment 24 heures sur 24 pour préparer la date du 20 décembre 2023. Le personnel de la CENI à travers le pays travaille sans relâche pour garantir le bon déroulement du processus et un taux de participation historique le jour du scrutin.

Le gouvernement national est un partenaire à part entière dans les préparatifs, comme il se doit. Il approuve le montant total du financement demandé par la CENI et fournit des services qui soutiennent la direction indépendante et neutre de la CENI.

Alors que d'autres nations africaines regardent avec admiration ce qui se passe ici, la quête égoïste du pouvoir a poussé certains acteurs politiques, certaines organisations de la société civile et certains dirigeants des églises à désavouer publiquement l'ensemble du processus électoral, le qualifiant de biaisé et corrompu. Nous ne sommes pas d'accord.

La CENI a-t-elle supervisé un processus chaotique d'identification et d'inscription des électeurs ? La CENI a-t-elle refusé de se soumettre à un audit externe des listes électorales, par une institution étrangère présumée plus indépendante et transparent ?

Pas vrai selon le rapport rendu public le 22 mai 2023, par l'équipe d'audit externe qui a examiné le processus d'enrôlement et les listes qui en résultent. Cinq experts nationaux et internationaux ont présenté les conclusions de leur audit, qui indiquent que sur plus de 47 millions d'inscrits bruts, plus de 3 300 000 électeurs ont été radiés des listes. Cela réduit le nombre d'inscrits à 43 955 181. Parmi les personnes supprimées, il y avait plus de 2 235 798 doublons et 976 506 mineurs.

La CENI a-t-elle gonflé le nombre d'inscrits dans certaines régions, notamment dans le fief naturel (la région du Grand Kasaï) de notre président sortant pour assurer sa victoire sur 25 autres candidats ?

Les statistiques mises à disposition par la CENI réfutent définitivement cette affirmation. Le nombre d'inscrits dans la région du Grand Kasaï n'a pratiquement pas changé entre 2017 et 2023. La fluctuation était de quelques milliers d'électeurs)

La CENI n'a-t-elle pas réussi à mener les opérations préélectorales nécessaires dans les régions orientales de notre pays, où des groupes armés extérieurs à nos frontières intensifient leur violence contre nos citoyens innocents ?

Dès le début de ses préparatifs, la CENI était profondément préoccupée par les violences dans la zone opérationnelle 03, qui comprend les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où se concentrent la violence et l'intimidation des groupes armés. Mais, c'est tout à son honneur que la CENI, dans son communiqué n°18/CENI/2023, a noté avoir réussi à atteindre une forte participation vers la fin de la période d'enrôlement, puis a prolongé les activités d'identification et d'inscription au-delà de la date limite prévue. Les résultats ont été plus que satisfaisants et rien ne prouve qu'un parti politique ait été désavantagé par les inscriptions dans ces provinces.

La CENI s'est-elle vu refuser les ressources financières nécessaires pour organiser toutes les élections qui auront lieu le 20 décembre 2023 ?

Il est indéniable que notre Nation se trouve dans une situation financière très précaire à court terme et que le Gouvernement National a quelques difficultés pour payer à temps les factures qu'il reçoit de la CENI. Mais le président de la CENI, Dénis KADIMA, a révélé que l'institution fonctionne actuellement à pleine capacité, grâce aux prêts d'une banque locale, en attendant que les fonds soient mis à la disposition par le Gouvernement national. M. Dénis KADIMA a souligné que les dépenses de la CENI sont largement couvertes par les dépenses périodiques de l'Etat, et qu'en cas des difficultés de décaissement par le trésor public, elle recourt aux découverts auprès d'une banque locale et payables avec intérêts.

Dans une élection libre et équitable, le résultat n'est jamais certain - jusqu'à ce que tous les votes soient comptabilisés. Pour certains candidats, cette incertitude constitue un risque trop important. Ils tentent donc de créer un chaos suffisant pour empêcher que la décision ne soit laissée fermement entre les mains des électeurs. Il s'agit d'une campagne préméditée et sournoisement orchestrée d'accusations calomnieuses et de fausses nouvelles. En réalité, une véritable fuite en avant causée par le cauchemar de leur échec.

Ils accusent le président sortant de tenter de faire taire les voix et opinions opposées et de restreindre la presse qui n'obéit pas. En outre, ils accusent le gouvernement de manquer de volonté et de vision pour pacifier les zones contrôlées par les groupes terroristes.

Pour se positionner comme la solution ultime, certains candidats de l'opposition profitent du contexte économique et financier difficile, qui est mondial, pour se présenter comme l'unique et providentielle alternative de vie, se légitimant à leurs propres yeux comme le choix automatique de la population, estimant que sans eux, la République Démocratique du Congo cesserait d'exister.

Ils ont tort. Ils rêvent debout

Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président Dr. Félix TSHISEKEDI a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à organiser des élections générales. Il a assuré à ses collègues chefs d'État que des mesures ont été prises pour garantir la transparence, l'égalité des chances et l'inclusion dans le processus électoral en cours. Les candidats de l'opposition tels que Moïse KATUMBI, Martin FAYULU, Delly SESANGA et plusieurs autres voyagent à travers le pays pour des campagnes électorales anticipées bien qu'interdites par la loi et cela à l'abri des intimidations et des sales coups.

Mais, la réalité est qu'une partie de notre Nation est une zone de guerre. Le Président Dr. Félix Antoine TSHISEKEDI est fermement engagé à résoudre cette situation imposée par le Rwanda voisin et ses mandataires par la diplomatie plutôt que par la belligérance. Il a réclamé des sanctions contre les autorités rwandaises responsables de la déstabilisation du pays, et sa demande a reçu une réponse partielle.

-Professeur Dr. Ngoie Joël Nshisso, Président du Forum des Intellectuels Congolais de l'Etranger (FICE), Expert en Commerce International, AGOA, Diplomatie et Relations Internationales

-M. Stephen Lande, Président de Manchester Trade LTD, expert de l'AGOA et Ancient attaché commercial pour le Département d'Etat Américain dans différents pays

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