La section SAES de l'Université Alioune Diop de Bambey (UADB) a organisé hier, lundi 6 novembre, un sit-in suivi d'un point de presse. Elle exige la mise en place d'un plan d'urgence pour l'UADB.
Conformément aux directives du Bureau national, la coordination SAES-UADB a organisé un sit-in pour dénoncer d'abord, au plan national, l'arrêt des enseignements dans la quasi-totalité des universités publiques, le non-respect du protocoles d'accord SAES-Gouvernement, le non-paiement des salaires dans certaines universités (le cas de Bambey), le mutisme et l'indifférence totale du ministre de tutelle en ce qui concerne la situation actuelle des universités, a martelé le Pr Issa Samb, secrétaire général de la coordination SAES-UADB.
Et il poursuit : «au plan interne, la coordination constate, avec regret, le mutisme assourdissant des autorités face à la crise profonde que traverse l'université Alioune Diop, crise caractérisée par une gestion catastrophique et un déficit d'infrastructures indispensables. Face à cette situation alarmante, la coordination arrête les mesures suivantes : un mandat clair au bureau national pour intensifier la lutte visant le respect intégral des protocoles d'accord ; l'organisation dans les plus brefs délais d'un autre sit-in sur le site de Bambey de l'UAD, pour dénoncer publiquement la dégradation de notre établissement ; abandon du bâtiment B, identifié comme risque, pour assurer la sécurité du personnel et des étudiants ; un plan d'urgence pour l'UADB qui traverse une crise caractérisée par une gestion catastrophique ; refus catégorique de toute violation du décret relatif à l'orientation des nouveaux bacheliers et de la massification incontrôlée de notre université».
En outre, «la coordination dénonce amèrement les lenteurs sur le processus de nomination du recteur de l'UADB qui a démarré, depuis le mois de juin. Nous en appelons à la mobilisation de l'ensemble du personnel d'enseignants et de recherches», l'objectif de la lutte «étant de restaurer la dignité et le prestige de notre université gravement compromis ses dernières années par un manque de considération et une indifférence de l'Etat». Les syndicalistes ont remis un mémorandum au recteur de l'UADB.