Ile Maurice: Siddick Islam libéré des charges pesant sur lui depuis 2019 grâce à son immunité

Siddick Islam, connu sous le nom de Ner dans les cercles du trafic de drogue, a été libéré des charges qui pesaient contre lui depuis 2019. Ces accusations découlaient de la possession de 21,2 grammes de drogues synthétiques et 1,19 gramme de lannate (methomyl) en 2017. La magistrate Karuna Dwarka Davay du tribunal de Moka a pris cette décision après que son avocat, Me Rama Valayden, a plaidé avec succès pour l'arrêt des poursuites.

Me Valayden a argué que son client avait remis ces substances sous l'immunité garantie par la commission d'enquête sur la drogue présidée par l'ancien juge Paul Lam Shang Leen, assisté de Sam Lauthan et Ravind Domun. La décision de la magistrate met en évidence l'importance de respecter ces accords et de maintenir la confiance des témoins dans le système judiciaire.

Cette immunité avait été offerte à Siddick Islam en échange de sa coopération avec la commission d'enquête sur la drogue. Dans le cadre de cet accord, il avait remis à la police de la drogue introduite à la prison de Melrose, croyant fermement qu'il serait exempté de toute forme de poursuite ou de sanction administrative. Les agents de police affectés à la mission de la commission Lam Shang Leen avaient saisi de la drogue synthétique et de la poudre blanche en possession de Siddick Islam. Ce dernier avait fait allusion au trafic de substances illicites à l'intérieur de la prison, impliquant des détenus et certains officiers des services pénitentiaires. Il avait témoigné devant la commission le 17 juillet 2017. Lors de son audition, il avait révélé l'existence d'un trafic de drogue à l'intérieur de la prison. Il avait également affirmé qu'il détenait une certaine quantité de drogue ainsi que du lannate.

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La magistrate Karuna Dwarka Davay a examiné les détails de l'accord et a conclu que Ner avait, en effet, obtenu l'immunité conformément aux termes énoncés. La décision de la magistrate a été renforcée par l'impor tance de protéger les témoins, un principe inscrit dans la Commission of Inquiry Act, garantissant ainsi la confidentialité et la sécurité des individus qui coopèrent avec les enquêtes officielles. La magistrate a observé que le témoignage de Siddick Islam remonte à 2017 et qu'en dépit des assurances, en 2019, soit deux ans plus tard, la poursuite a ouvert un procès contre lui. «La cour estime que c'est un abus des procédures et que cela serait inconcevable et offenserait le sens de la justice, de la décence et les principes élémentaires d'équité si l'on demandait à la cour de juger l'accusé dans les circonstances actuelles», a souligné la magistrate dans son jugement.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur les limites du pouvoir des autorités et sur l'intégrité des accords légaux conclus avec les témoins collaboratifs. La décision de la magistrate met en évidence l'importance de respecter ces accords et de maintenir la confiance des témoins dans le système judiciaire. Certains critiques se demandent si cette décision ne pourrait pas ouvrir la porte à des abus potentiels, tandis que d'autres saluent le respect du droit et de la justice dans ce cas particulier. La décision de la magistrate Karuna Dwarka Davay marque un précédent important et souligne l'importance cruciale de l'application équitable de la loi, même dans les affaires de drogue les plus complexes.

Sentence de 30 ans de prison: le dealer retire sa contestation

Siddick Islam, qui contestait la sentence de 30 ans de prison prononcée à son encontre par la cour d'assises en juin 2007 pour tentative de réception d'héroïne, a décidé de ne plus aller de l'avant. Une première demande avait été rejetée en juin par les juges Gaytree Jugessur-Manna et Sulakshna Beekarry-Sunassee de la Cour suprême. Siddick Islam voulait aussi contester cette décision. Cependant, ses hommes de loi ont fait savoir à la juge Mohana Naidoo hier qu'il n'ira pas de l'avant. Islam prétend qu'il aurait dû être condamné en vertu de la loi en vigueur au moment de son délit en mars 2006, soutenant que l'article 41 de la loi de 2000 sur les drogues dangereuses avait été modifié quelques jours avant sa condamnation en juin 2007. La peine maximale avait été augmentée de 45 à 60 ans de prison. Bien qu'il ait été condamné à la moitié de la peine de 60 ans, Islam soutient qu'il aurait dû être condamné à la moitié de 45 ans.

Siddick Islam avait aussi faut demande pour être transféré de la prison de Phoenix. Il l'a aussi retirée parce qu'entre-temps il a été placé à Melrose.

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