Après les Eglises et la présidente de l'Assemblée nationale, le GNM ou Groupe National de Médiation, mis en place par d'anciennes hautes autorités de l'État, comprenant d'anciens membres du Gouvernement, chefs d'institutions ou encore des généraux retraités, veut également entrer en scène afin de débloquer la situation dans le pays.
Réuni hier à Ankadivato, le groupe a indiqué qu'il est ouvert à toute entité et toutes les parties prenantes pour créer un espace de dialogue afin d'éviter toute dérive qui pourrait nuire à la Nation.
On y trouve, entre autres, Hery Rakotomanana, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni), Kolo Roger, ancien chef du Gouvernement, et Johnny Richard Andriamahefarivo, ancien ministre de la Justice.
Lourdes tâches
En tout cas, la situation socio-économique qui prévaut actuellement sur la Nation ne laisse pas indifférentes ces personnalités.
De lourdes tâches attendent néanmoins le GNM. Faut-il rappeler que le FFKM n'a pas pu conduire les différents acteurs politiques autour d'une même table et la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, oeuvre déjà pour une médiation parlementaire que le camp du président sortant, qui tient mordicus au scrutin du 16 novembre, est déjà vue d'un mauvais oeil.
En effet, si le Collectif des candidats réclame, depuis des mois, la nécessité d'un accord politique qui devrait passer par une négociation, les pro-Rajoelina et le gouvernement en place ne cessent de marteler qu' « il n'y a pas de crise dans le pays pour qu'un tel projet se tienne ».
Force est d'admettre que dans une telle situation, c'est un pari presque impossible de voir le Collectif des candidats et les pro-Rajoelina autour d'une table avant la date du 16 novembre.