Suite à la rareté de l'or bleu dans la ville de la propreté et ses environs, le directeur régional de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène- DIANA, Ghislain Tombo a spontanément livré une conférence de presse dans son bureau, le lundi 6 novembre 2023 dernier, à 11 heures.

Il a éclairé les lanternes.

Selon ses explications, « Diego-Suarez a connu une hausse constante et incessante de sa démographie ces dix dernières années. Or pour ravitailler la ville toute entière, il faut plus de 30 mille m3 d'eau, pourtant, nous n'avons que 18 mille m3. Par dessus tout, les tuyaux datent de la colonisation ».

Le premier responsable est toutefois optimiste puisque des travaux de grande envergure, à savoir des forages, seront effectués dans les localités les plus touchées par les coupures d'eau, notamment à Ambalakazaha, à la Cité Ouvrière, à Morafeno, à Lazaret Nord et à Lazaret sud.

En outre, un projet financé par la Banque mondiale sera mis en oeuvre.

Il s'agit d'un programme visant à garantir l'autosuffisance en eau potable dans les cinq grandes villes du pays.

Ghislain Tombo a aussi insisté sur la fonction qu'exerce son département pour que la population d'Antsiranana ne fasse pas d'amalgame entre la DREAH et la Jiro sy Rano Malagasy.

« La distribution, c'est la Jirama qui s'en charge, alors que nous avons pour mission la conception, l'orientation, la gestion, la coordination et la mise en oeuvre de la Politique Générale du Gouvernement dans le secteur de L'eau et de l'Assainissement en recherchant en priorité la sécurisation de l'accès à l'eau potable ».

Sensibilisation

À la fin de son intervention, Ghislain Tombo incite ses concitoyens à planter des arbres, car la déforestation, la dégradation de l'environnement, le réchauffement climatique provoquent la pénurie d'eau.

Entre 2014 et 2023, période durant laquelle l'eau ne remplit plus les cuvettes des lessiveuses, les responsables qui se sont succédé ne trouvent guère de solutions durables.

Bien que quelques-uns aient eu l'initiative de remplacer les conduits rouillés, aucune infrastructure n'a été construite.

Néanmoins, les habitants d'Antsiranana gardent espoir, en attendant que le jus de pluie jaillisse à nouveau dans leurs foyers !