La réouverture du campus n'a pu avoir lieu à l'UAM de Diamniadio. La section locale du SAES a observé le mot d'ordre du syndicat. Les enseignants sont pour une reprise sur toutes les universités mais aussi le respect des accords de janvier 2023. La section locale du SAES a tenu un point de presse, hier lundi, dans l'enceinte de de l'université.
Annoncée pour hier lundi, la réouverture de l'université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio est désormais suspendue à la levée du mot d'ordre de grève du SAES qui a décrété 48 heures (de grève) pour exiger la réouverture de toutes les universités du pays et les cours en présentiel. En effet, la section SAES de l'UAM a décidé d'observer la grève, en dépit de la décision des autorités de l'université de répondre favorablement au concert de réclamations pour la reprise des cours et aussi éviter une année blanche au niveau des universités. «Nous avons annoncé l'ouverture de l'université pour ce lundi (hier, ndlr). Mais avec la grève de 48 heures décrétée par le SAES, on espère que les cours pourront reprendre à partir de mercredi», a dit Ibrahima Cissé, le recteur de l'UAM.
En effet, face à la presse, hier lundi, les représentants du personnel enseignant de l'UAM ont dénoncé une sorte de connivence entre l'Etat et des autorités universitaires pour retarder la reprise des cours, en présentiel, au niveau des universités. «L'Etat, en complicité avec certaines autorités académiques, semble jouer au dilatoire pour ne pas ouvrir les campus impactés par les évènements de juin 2023.
Nous considérons que la situation actuelle des campus universitaires permet la reprise effective des enseignements en présentiel. Les autorités étatiques et académiques n'ont aucun motif valable de non réouverture des campus. Ainsi, la Coordination SAES-UAM exige la réouverture sans délais de tous les campus», a déclaré Serigne Fallou Pouye, coordonnateur de la section SAES de l'UAM.
En plus de la réouverture des campus universitaires, les responsables du SAES de l'UAM ont invité l'Etat à respecter et à matérialiser les accords de janvier 2023. Dans ce sens, ils ont demandé un recrutement de personnel enseignant et de recherche mais aussi des personnels administratif technique et de service (PATS). Ils ont surtout invité l'Etat à accélérer les procédures pour permettre aux parents des enseignants disparus de pouvoir disposer de leurs indemnités prévues.
«Dans le cadre du suivi du protocole du 06 janvier 2023, plusieurs points de revendication non satisfaits ont été constatés. Parmi lesquels, nous pouvons citer la régularisation des pensions de réversion des veuves et veufs des enseignants-chercheurs, l'achèvement et l'équipement des infrastructures pédagogiques et sociales des établissements d'enseignement supérieur, le recrutement significatif d'enseignants-chercheurs pour atteindre un taux de 70% de permanents», a soutenu Dr Serigne Fallou Pouye dans la déclaration lue devant la presse.
Et dans l'optique d'une montée en puissance effective de l'UAM, «la Coordination SAES-UAM exige : une revalorisation du budget, un recrutement significatif de Personnel d'Enseignement et de Recherche (PER) et de Personnel Administratif Technique et de Service (PATS), un achèvement de la phase 2 des chantiers et le respect strict des décisions des instances de gouvernance de l'université Amadou Makhtar Mbow», a soutenu le coordonnateur. Pour la satisfaction de toutes ces doléances, la section SAES de l'UAM est résolue à lutter aux côtés du bureau national.