Madagascar: Recherche permanente des voies de l'apaisement

A un peu plus d'une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, les citoyens malgaches sont dans l'expectative ou plus clairement dans le doute.

Officiellement, ils iront aux urnes le 16 novembre et le pouvoir assure que ce sera le cas.

Cependant, une partie importante de l'opinion exprime le souhait que le scrutin soit reporté à cause des multiples anomalies constatées dans le processus électoral.

La tenue des manifestations quotidiennes du mouvement « tunique blanche » est suffisamment explicite et montre que cette élection dans sa forme actuelle est fortement contestée.

L'utilisation de la force pour empêcher les manifestations ne fait qu'exacerber le sentiment d'injustice éprouvé par la population.

Les voix des sages et des « ray aman-dreny » se font de plus en plus entendre pour demander qu'ait lieu un véritable dialogue pour apaiser les tensions et aboutir à un accord politique pouvant satisfaire toutes les parties.

Recherche permanente des voies de l'apaisement

Après le week-end dernier, le pouvoir a donné l'impression d'avoir repris la situation en main.

C'est du moins ce que montre le calme apparent régnant depuis lundi .

Les manifestations du collectif des candidats n'ont pas pu reprendre avec la même intensité, les forces de l'ordre dispersant les rassemblements sans ménagement.

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Ces dernières ont multiplié les actes d'intimidation à l'égard des leaders du mouvement.

Les personnes arrêtées, après avoir fait l'objet d'enquête, seront présentées au parquet avec plusieurs chefs d'inculpation.

Cela ne fait qu'accroître l'exaspération des citoyens qui ont le sentiment d'être injustement mis en cause.

Les appels à manifester cependant continuent et des affiches sur facebook affirment que l'objectif est toujours le même : investir la Place du 13 mai.

En coulisses, les tractations se multiplient.

Après la médiation parlementaire de la présidente de l'Assemblée nationale, c'est au tour de personnalités ayant exercé de hautes fonctions au sein de l'Etat, membres de gouvernement, chefs d'institution et généraux qui veulent créer un espace dialogue pour toutes les parties prenantes afin de débloquer la situation actuelle.

A huit jours du scrutin présidentiel, il n'est pas trop tard d'essayer d'apaiser les tensions et de trouver une solution.

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