Madagascar Airlines continuera de rallier la France. Lundi 6 novembre, le directeur général de la compagnie nationale malgache avait pourtant annoncé la suspension des vols internationaux, trop coûteux pour la firme. Mais dans son plan de sauvetage présenté le même jour, il a annoncé avoir conclu un accord avec Corsair pour maintenir ses vols Antananarivo - Paris, liaison internationale la plus populaire de la Grande Ïle.
Des vols Antananarivo-Paris commercialisés par Madagascar Airlines mais dont le voyage, sera assuré par le partenaire Corsair. Cette alliance, un « partage de code » dans le jargon va permettre à la firme malgache d'affréter directement des avions de la compagnie française et de faire appel à ses équipages pour assurer ses propres rotations.
Son intérêt pour Madagascar Airlines : ne pas se détourner complètement des vols longs courrier, dont la suspension a été annoncée lundi par le directeur général Thierry de Bailleul. Il s'agit tout simplement d'un mal « nécessaire » mais « temporaire », avait expliqué le numéro 1, vu leurs coûts faramineux.
L'accord conclu avec Corsair est donc présenté comme un moyen de conserver une ligne historique pour la Grande Ile, tout en respectant l'impératif de réduction des coûts.
Mais en interne, cette décision a fait des remous, entrainant jusqu'à la démission de la présidente du conseil d'administration, Rinah Rakotomanga. L'ex-responsable explique « faire blocus » depuis plusieurs semaines déjà face à l'idée d'une suspension des vols internationaux, qui, estime-t-elle, met en péril la compagnie nationale. Depuis sa création en avril 2022, Madagascar Airlines cumule les pertes : elle est aujourd'hui endettée à hauteur de 35 millions de dollars.