La liberté de la presse en Côte d'ivoire vacille. L'option engagée par le régime d'Alassane OUATTARA pour faire passer les publications hostiles au pouvoir sous son giron se précise. Selon des informations crédibles exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le régime a cassé la tirelire en rachetant les journaux les plus lus et influents de Côte d'Ivoire. il s'agit des publications INTER et SOIR INFO qui appartenaient au groupe Olympe devenu Frist News.
Allergique aux critiques et aux contenus qui indexent la mauvaise gouvernance du régime sur fond de détournements en »cascade », le Président Alassane OUATTARA a envoyé sur la première ligne de front son frère cadet, Tené Birahim OUATTARA Alias Photocopie pour »nettoyer » les écuries réfractaires du paysage médiatique ivoirien, qui tiennent tête aux sirènes du pouvoir. Selon des informations de Confidentiel Afrique confirmées auprès de sources autorisées, des réunions se sont tenues sur le dossier de rachat des journaux INTER et SOIR INFO à la résidence du puissant Ministre d'État de la Défense, avant de sortir le gros chéquier.
Selon Confidentiel Afrique, malgré notre insistance, le montant de la transaction de rachat ne nous a pas été révélé. Selon des sources, le pouvoir dans cette opération de séduction médiatique, a mobilisé une dizaine de milliards de FCFA (15 milliions d'euros). L'affaire est bien goupillée sur la Lagune Ébrié. Le palais d'Abidjan entend ainsi blinder sa carapace en prélude aux ultimes échéances politiques à venir, en s'offrant des titres réputés distants des officines du pouvoir et dont leur influence auprès des lecteurs ivoiriens montait crescendo.
C'est une bonne stratégie de créer plusieurs journaux et d'en racheter pour étouffer l'opposition ivoirienne » glisse une source à Confidentiel Afrique. Selon nos informations, le Ministre d'État, Ministre de la Défense, Téné Brahima Ouattara a confié la gestion de ce groupe médiatique à Cissé Ahmed, actuel Président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'ivoire. Une proximité lézardée, dit-on, qui électrocute la crédibilité et la neutralité de cette entité, faisant office de régulateur de la presse, censé maintenir le cap d'une presse de qualité. On lui reprocherait des »connexions » d'avec les officines du palais.
Aujourd'hui, en Côte d'ivoire, la presse est muselée et n'a plus de son mordant, peste la mort dans l'âme un entrepreneur média ivoirien. Qui va arrêter Téné Brahima Ouattara dans sa boulimie d'acheter à tout vent le tout qui brille ?