Burkina Faso: Cinkansé - Des chauffeurs et transporteurs en grève

7 Novembre 2023

En séjour à Cinkansé, Kantigui a constaté une situation inhabituelle. En effet dans cette ville frontalière avec le Togo, aucun camion ne traverse la frontière. Selon les informations recueillies par Kantigui, cette situation est la conséquence d'une grève des chauffeurs et transporteurs depuis le vendredi 3 novembre 2023. Les raisons avancées pour ce mouvement d'humeur sont entre autres l'augmentation des montants des liquidations du passavant descriptif, de la carte jaune et du laissez-passer.

Ces montants des différentes liquidations qui variaient entre 3 000 et 5 000 F CFA sont désormais taxés entre 20 000 F CFA et 30 000 FCFA , selon les manifestants et ce, à compter du 1er novembre dernier. Kantigui souhaite vivement que les acteurs, à savoir la douane et les chauffeurs, trouvent un terrain d'entente car cette situation occasionne d'énormes pertes pour les deux parties.

Bobo-Dioulasso : trois jeunes enivrés par du « Vody » volé

De passage à Bobo-Dioulasso la semaine dernière, Kantigui s'est vu conter une scène de vol pitoyable mais, des plus marrantes, dans le quartier Belleville (secteur 29). Selon les informateurs de Kantigui, en milieu du mois d'octobre dernier, trois jeunes de la vingtaine d'âge ont cambriolé deux kiosques à café où on vend également de la boisson alcoolisée. Dans leur forfait, ils ont emporté divers matériels, en plus de la boisson à très forte dose d'alcool de marque « Vody » et prisée par certains jeunes.

Ils trouveront ensuite refuge dans une cour non habitée à quelques dizaines de mètres du lieu du « crime », certainement pour se partager le butin. L'informateur de Kantigui ajoutera que mal leur en a pris de boire la boisson volée, avant de se quitter. Soulés et emportés par le sommeil, ils ont été surpris au petit matin avec le reste du butin par l'un des employés des commerces cambriolés dans la cour inhabitée.

« Il a alerté les commerces voisins qui sont venus les cueillir dans leur sommeil. Le comble c'est que ce sont des clients de l'un des kiosques cambriolés », a fait savoir la source de Kantigui. Alertée, la police est venue les embarquer et c'est au commissariat qu'ils ont reconnu leur forfait. Kantigui se désole de cette situation et appelle la jeunesse à éviter le chemin de la facilité.

Gogo : un élève reçoit sa bourse, 2 ans après

Il est tombé dans l'oreille de Kantigui qu'un garçon qui a « décroché » son BEPC, session 2020-2021, au lycée départemental de Zecco, à la frontière avec le Ghana, dans le Nahouri, n'a reçu sa bourse d'études que deux ans après, soit en ce mois d'octobre 2023 et ce, par pure chance. Dans les faits, après son succès au BEPC, les parents de l'élève ont décidé de l'envoyer fréquenter au lycée départemental de Gogo à quelques kilomètres de Manga, dans le Zoundwéogo.

Au regard de la moyenne qu'il a obtenue, ils ont aussi constitué son dossier de bourse qui a été par la suite acheminé à la DIOSPB à Ouagadougou. Chaque fois que son tuteur (un analphabète) se rendait au lycée pour avoir les nouvelles du dossier, le proviseur lui chantait qu'il n'a manqué que 0,5 à la moyenne de l'enfant pour qu'il obtienne la bourse. Les choses sont donc restées telles durant les années scolaires 2021-2022 et 2022-2023. «

Dieu faisant bien les choses, le proviseur et son intendant ont été remplacés cette année. Quand le nouvel intendant a voulu mettre de l'ordre dans son bureau, il a découvert la carte de boursier de l'élève et la lui a remise parce qu'il croyait que ce dernier l'avait oubliée en venant toucher la dernière tranche de sa bourse de l'année écoulée », a confié la source de Kantigui. L'enfant, son tuteur et ses parents sont tombés des nues.

En cherchant à mieux comprendre, la DIOSPB leur fera comprendre que l'enfant a été déclaré boursier depuis 2021 et est même classé 4e/14 sur la liste (dont Kantigui a obtenu copie) des garçons boursiers au niveau régional (Centre-Sud). Au final, le nouvel intendant est allé à la direction régionale en charge de l'enseignement secondaire et est revenu rassurer les parents que les choses pourraient positivement évoluer « dans une semaine ».

« Le jeudi 26 octobre 2023, le nouvel intendant du lycée a convoqué le tuteur pour lui dire que le régisseur de la direction régionale lui a fait parvenir le cumul des deux dernières années de bourse de l'élève, soit un total de 336 000 F CFA. On a même dit à l'élève que la bourse de cette année n'est pas encore disponible », a confié l'interlocuteur de Kantigui. Est-ce une erreur de l'administration ?

Comment a-t-on pu débloquer si rapidement ces deux ans d'arriérés de la bourse ? Combien d'enfants de parents analphabètes sont victimes d'une telle situation ? Kantigui se pose autant de questions et invite les autorités en charge de ces bourses à s'assurer que tous les boursiers perçoivent effectivement leur dû.

Universités publiques : des bacheliers des séries E et F oubliés ?

Kantigui, qui a rendu visite à une connaissance la semaine dernière dans un quartier de la capitale Ouagadougou, a eu vent d'une situation assez préoccupante pour certains parents d'élèves en ce début d'année scolaire et universitaire. Selon l'informateur de Kantigui qui est un acteur de l'éducation, plusieurs bacheliers, notamment des séries E et F, n'ont pas encore été orientés dans les universités publiques.

L'enseignant de lycée qui vit avec son neveu titulaire d'un Bac E précise que la situation est encore plus critique pour cette série. De son avis, les titulaires de ce diplôme avaient la chance, dans un passé récent, de décrocher une bourse. La source de Kantigui a du mal à comprendre que ces bacheliers n'arrivent toujours pas à intégrer les universités publiques après trois sessions d'orientation.

Kantigui, qui a voulu savoir les raisons auprès des autorités universitaires, a été informé que les séries en question ne correspondent pas aux différentes filières dans les universités publiques si ce n'est dans le privé. Malheureusement, le nombre de places est contingenté au privé. Kantigui invite donc les autorités universitaires à trouver une solution aux cris du coeur de ces bacheliers qui n'ont qu'un souhait : s'inscrire à l'université pour éviter une année blanche.

Dédougou : trois jours pour promouvoir la cohésion sociale

De passage à Dédougou, la « cité de Bankuy » le weekend passé, Kantigui a constaté que les communautés vivant dans la Boucle du Mouhoun s'activent pour l'organisation de la IIe édition des journées des communautés. Cette activité de promotion de la cohésion sociale a pour objectif de promouvoir et cultiver entre les communautés, la compréhension mutuelle, l'amitié et la solidarité. L'édition de cette année qui se tiendra du 17 au 19 novembre 2023 à Dédougou sera marquée par des activités récréatives, culturelles et de réflexion pour magnifier les vertus de l'intégration des peuples. Dans les détails, le programme prévoit un atelier de réflexion sur le thème qui sera proposé. Kantigui félicite déjà les organisateurs de cette activité qui se tiendra dans une ville qui accueille de nombreuses personnes déplacées internes du fait de la crise sécuritaire. Ce qui nécessite que les différentes communautés vivent en parfaite harmonie dans la compréhension mutuelle, l'amitié et la solidarité, des valeurs cardinales pour une société de paix et de cohésion sociale.

Dédougou : la modernisation de la ville comme point de mire

Depuis quelque temps, la municipalité de Dédougou, sous la conduite de la délégation spéciale communale, oeuvre pour une ville moderne. Après le déguerpissement de certains riverains qui avaient transformé certains sites de la ville en marchés et gares temporaires, la municipalité a oeuvré à ce que les transporteurs routiers intègrent la nouvelle gare routière. De même, les vendeurs de bétail et de volaille ont intégré le marché qui leur est dédié. Aussi, plusieurs actions sont entreprises pour le déguerpissement des kiosques anarchiques afin de permettre la libération des emprises des routes, chose qui rendra fluide la circulation routière. Kantigui félicite et encourage les autorités municipales pour ces actions qui feront de Dédougou une ville propre et moderne pour le bonheur de ses habitants.

Kantigui

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