Madagascar: CRAAD-OI - Stop à l'usage de la violence lors de manifestation pacifique

Le Centre de Recherches et d'Appui pour les Alternatives de Développement - Océan Indien (CRAAD-OI), le Réseau des Jeunes pour le Développement Durable (RJDD) et Femmes en Action Rurale de Madagascar (FARM) ont apporté leur points de vue sur les récents événements survenus dans la capitale.

Ils ont, notamment, déclaré « stop à l'usage de la violence et à la répression brutale lors de manifestations pacifiques et légitimes des citoyens malgaches ».

Ils estiment ainsi que « ces violations montrent le mépris total des autorités en place pour la Constitution malgache et les lois nationales, ainsi que pour les obligations de l'Etat malgache découlant des conventions internationales relatives aux droits humains qu'il a ratifiés, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Etant donné que les autorités en place se sont déclarées expertes en droits humains, elles sont, par conséquent, censées savoir que les mesures prises en raison du maintien de l'ordre ne doivent jamais être arbitraires et ne sont licites que dans la stricte mesure où la situation l'exige. Cependant, force est de constater que l'utilisation à outrance des arguments de la sécurité nationale, de l'ordre public et de la sûreté publique donne actuellement libre cours à la restriction abusive des droits et des libertés fondamentales des citoyens, notamment le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, le droit à la liberté d'expression, le droit de réunion pacifique, ainsi que le droit à la liberté d'association ».

Ouverture d'une enquête

Et de continuer que « nous appelons au rétablissement d'urgence de l'Etat de droit à Madagascar car aucune autorité ou institution de l'Etat n'est au-dessus des lois, et demandons l'ouverture d'une enquête immédiate, transparente et impartiale sur ces violations des droits fondamentaux de la population et réclamons la poursuite en justice de tout agent de l'Etat s'étant rendu coupable de tels actes de violation des droits humains. Nous exhortons les autorités à cesser sans délai toute forme de violence et de répression à l'encontre des citoyens qui sont déterminés à continuer l'exercice de leurs droits civils et politiques et à respecter les libertés fondamentales de tout le peuple malgache sans discrimination aucune ».

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.