Les lampions se sont éteints, le 5 novembre, sur les travaux de la 44e Conférence ministérielle de la francophonie (Cmf) à Yaoundé qui avait débuté la veille, le 4 novembre 2023. La Côte d'Ivoire a été représentée à cette rencontre de haut niveau par la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck qui conduisait la délégation.

Selon une note transmise à Fraternité Matin par le service de communication dudit ministère, la ministre a prononcé trois allocutions au nom de la Côte d'Ivoire et a rappelé les différentes actions menées par son pays, sous la houlette du Président Alassane Ouattara, réaffirmant ainsi son leadership dans l'Organisation internationale de la francophonie (Oif) et ce, dans plusieurs domaines. Cette conférence était placée sous le thème de la « Bonne gouvernance comme gage de stabilité politique, économique et culturelle pour les citoyens francophones ».

La ministre a partagé son expérience en matière de bonne gouvernance et a indiqué les mécanismes mis sur pied par la volonté du Chef de l'État. Elle a rappelé que la Côte d'Ivoire a fait de la bonne gouvernance l'un des principaux leviers de son action politique à travers des initiatives qui s'inscrivent dans le projet de gouvernement « Une Côte d'Ivoire solidaire » qui prône la juste répartition des fruits de la croissance.

La délégation ivoirienne a également partagé, par la voix de la ministre, ses mécanismes internes d'anticipation et de résolution des conflits, dont la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels. Il s'agit de s'appuyer sur nos traditions pour consolider le vivre-ensemble et la stabilité requise pour la prospérité partagée.

Il faut noter que l'Oif fait sa mue et s'agissant de la nouvelle programmation 2024-2027, l'histoire retiendra la contribution volontaire de notre pays aux instances de l'Oif. Afin de donner un nouvel élan à la coopération francophone et d'apporter une véritable valeur ajoutée à des projets qui auront un véritable impact sur les populations de notre espace francophone, en particulier les jeunes.

C'est un geste de haute portée voulu par le Chef de l'État pour les cibles les plus vulnérables qui a été salué à sa juste valeur lors de la cérémonie inaugurale et chaudement applaudie.

C'est le « témoignage de l'importance et de l'intérêt que notre pays accorde à la Francophonie ainsi que sa volonté de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des femmes et des jeunes de notre espace francophone, à travers la nouvelle programmation de l'Oif », a-t-elle expliqué.

L'Oif salue la qualité de sa collaboration avec la Côte d'Ivoire

Plusieurs rencontres ont eu lieu, dont un à huis clos. Durant son séjour au Cameroun, Françoise Remarck a eu plusieurs rencontres bilatérales, dont une avec la secrétaire générale de l'Oif, Louise Mushikiwabo.

La secrétaire générale est satisfaite de la coopération entre la Côte d'Ivoire et l'institution qu'elle dirige. Elle a « remercié le Président Ouattara pour la contribution volontaire et substantielle versée à l'Oif pour la mise en oeuvre de ses programmes ».

Dans leurs échanges, d'autres pistes ont été énoncées au bénéfice des jeunes, des femmes et de la culture. D'ailleurs dans la déclaration de Yaoundé, il ressort cet engagement : « OEuvrerons davantage à développer les industries culturelles et créatives francophones ainsi que les compétences et l'autonomisation des acteurs culturels afin de renforcer la découvrabilité des contenus francophones, notamment via des plateformes numériques, dont TV5 Monde Plus, et des actions de régulation ».

Plusieurs rencontres à huis clos

Elle a également eu une séance de travail avec la ministre Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine au Québec.

« J'ai de très bonnes relations avec mon homologue et le Québec sera à ses côtés pour ses prochains projets qui arrivent en 2024. Quand j'ai été en Côte d'Ivoire, il y avait la délégation économique qui me suivait a découvert un potentiel. Quand on a des relations internationales avec un pays, ce sont toujours des échanges. Alors on prend un peu de la Côte d'Ivoire, on laisse un peu du Québec », a indiqué Madame Biron.

Quant à Françoise Remarck, elle a rappelé que « dans cet espace francophone, plusieurs échanges peuvent se faire et le Québec sera présent en Côte d'Ivoire à l'occasion du prochain Masa. Nous avons évoqué ensemble l'utilisation de la langue française par nos jeunes, à travers les programmes culturels français dans différents espaces et bien sûr le Slam. Qui est, aujourd'hui, une des forces de la Côte d'Ivoire et on pourrait pourquoi pas, le retrouver comme discipline aux Jeux de la Francophonie. Car c'est une expression utile pour notre espace et qui en plus est, portée par les jeunes.

Une jeunesse qui est une priorité pour le Président de la République, SEM Alassane Ouattara et pour lequel, la Francophonie doit également être très pratique. Ce que j'apprécie avec le Québec, c'est que nous avons des solutions pratiques sur l'employabilité des jeunes, sur la révision des curricula et sur la capacité de mettre notre formation en adéquation avec les besoins du marché, ce qui est une exigence du Chef de l'État », a-t-elle répondu.

Durant son séjour, la ministre ivoirienne a eu une audience publique avec son homologue des Arts et de la Culture, Pierre Bidoung-Mkpatt, très fructueuse.

De belles perspectives concrètes de coopération bilatérales au profit des populations de notre espace francophone et des acteurs culturels se dessinent, après cette conférence. Selon l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Côte d'Ivoire, Nahounou Manlan Narcisse, ces différents retours et ces équipes ont été d'un apport très précieux pour la réussite de cette mission démontrant également la vitalité de notre diplomatie.

La Côte d'Ivoire a rayonné au cours de cette conférence qui s'est achevée par la passation de la présidence de la Cmf entre la Tunisie et la France qui accueillera le XIXe Sommet de la francophonie, les 4 et 5 octobre 2024 à Villers Cotterêts, en France.