Les gestionnaires de l'aire protégée Menabe Antimena se sont lancé le défi de la restituer comme avant sa perte.
Si les efforts de lutte pour la préservation font leurs effets, la guerre est loin d'être gagnée pour les gestionnaires de l'aire protégée Menabe Antimena.
En effet, les statistiques témoignent des avancées majeures et palpables enregistrées par lesdits gestionnaires.
Les pertes de couverture forestière dans le noyau dur ont diminué depuis l'année 2022, passant de 514 hectares à 100 hectares entre janvier et août 2023.
Les données des années passées renforcent les acquis en matière de lutte.
Les pertes allaient jusqu'à 2966 ha en 2015 tandis que celles de 2017 étaient de 9159 ha.
La sécurisation du noyau dur fait toutefois face à divers défis de taille.
Ce, malgré les initiatives telles que les luttes contre les feux, les patrouilles mixtes, les patrouilles communautaires.
Les défis en soi concernent les problèmes d'accessibilité de certaines zones, surtout la zone Est.
Les interventions en cas de déclaration de feu sont ainsi rendues difficiles ou sont ralenties.
Solutions
Face à ces défis, et pour cette année, les gestionnaires ont fixé comme objectif l'ouverture des accès Est ainsi que leur démarcation.
Ce, afin de faciliter toutes circulations et sécurisation du noyau dur contre toute pression extérieure et/ou intérieure.
Il conviendrait de noter que dans leur objectif de restituer l'aire protégée Menabe Antimena, les gestionnaires ont basé leurs interventions sur quatre axes stratégiques : la responsabilisation des acteurs locaux ; la sécurisation du noyau dur ; le développement des chaînes de valeur viable ainsi que l'assurance de la gestion administrative et financière de l'aire protégée.
Le chemin est encore long pour la Menabe Antimena qui a perdu 40% de sa couverture entre 2015 et 2019.
Quoi qu'il en soit, les résultats tangibles des efforts constituent une lueur d'espoir pour l'atteinte des objectifs.