Thiès — La ministre française des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa Castera a visité mardi les locaux de la Seed Académy à Thiès, une structure logée au Centre national d'éducation sportive et populaire du Sénégal (CNEPS) et symbole du partenariat entre Dakar et Paris dans le domaine du sport.
La ministre française a pris part lundi au Sport Impact Summit à Dakar, la première rencontre de ce genre dédiée à la question du sport et du développement en Afrique.
Elle a profité de l'occasion pour faire un tour à Thiès et visiter Seed Academy où 60 jeunes sont formés au basket, au micro-jardinage, et à bien d'autres compétences de vie, avec l'appui de l'Agence française de développement (AFD).
Amélie Oudéa Castera était accompagnée d'une délégation composée, entre autres, de l'ambassadrice de France au Sénégal et Claude Leroy, ancien sélectionneur de l'équipe nationale de football du Sénégal.
Mme Castera a salué cette possibilité offerte aux jeunes de Seed de combiner leur rêve dans la pratique du basket à leur formation académique pour devenir des "êtres humains super bien construits, épanouis complets, capables d'aller au bout de leur rêve".
"C'est tout cela qu'on est venu aider ici", a-t-elle dit.
Selon Mactar Ndiaye, directeur des opérations à la Fondation Seed Project, promoteur du programme Seed academy, cette visite est "significative", vu les efforts faits par l'AFD, pour accompagner la fondation Seed Project notamment à travers l'académie.
C'était important, estime-t-il, que la ministre vienne voir de près l'impact de ces efforts sur les jeunes qui sont formés sur place et qui constituent l'ossature de l'équipe nationale de basket.
L'académie a bénéficié d'un don de la part de Play International et de l'AFD pour le renforcement des académies. Cet appui permet l'amélioration des conditions de vie des pensionnaires, notamment la rénovation des dortoirs, l'acquisition d'un moyen de transport, etc.
La fondation Seed Project travaille sur un autre programme de masse de trois ans à Saint-Louis et Guédiawaye avec l'AFD et la NBA, a dit Ndiaye. Trente écoles de chacune de ces localités seront concernées.
Seed développe plusieurs programmes avec des composantes variées, dont le micro-jardinage, les valeurs de vie courante, la méthodologie d'éducation, etc.
Son programme Rise est mis en œuvre à Bignona, Guédiawaye, Bamako, Accra, en Tanzanie et au Gabon, a dit Mactar Ndiaye.
La France et le Sénégal sont unis dans le cadre de l'Alliance Jokkoo qui permet au comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, accompagné d'autres acteurs de partager leur expérience avec le comité d'organisation des jeux olympiques de la jeunesse de 2026 au Sénégal, a expliqué Amélie Oudéa Castera.
Les volontaires qui seront mis à contribution en France pourront faire profiter le Sénégal de leur expérience.
Un ensemble de partenariats dans diverses disciplines sportives existent entre les deux pays, pour aider les athlètes sénégalais à se préparer, a-t-elle poursuivi.
»On a un très beau partenariat aujourd'hui entre la France et le Sénégal autour du sport", a-t-elle dit.
Selon elle, une première tranche d'un montant de 45 millions d'euros sous forme de prêt, complétée par un nouveau prêt de 15 millions d'euros a été dégagée pour la rénovation d'infrastructures sportives comme Iba Mar Diop, pour l'athlétisme et la Piscine olympique.
En plus de cela, 15 millions d'euros sont mobilisés par l'AFD sous la forme de subvention au profit de tout l'écosystème sportif, notamment au sport de masse.
L'ambassade de France appuie par ailleurs avec des tranches de 100 000 à 250 000 euros des projets dits "innovants" visant des objectifs comme l'égalité homme-femme.
La France a apporté son soutien à la rénovation d'infrastructures sportives comme le stade Iba Mar Diop, la piscine olympique ainsi que d'autres infrastructures de proximité autour de Dakar, a-t-elle dit.
Cet appui va au mouvement sportif pour l'aider à se structurer. Il se traduit aussi par l'appui technique aux coach, aux athlètes pour leur préparation olympique et paralympique en vue des JO de Paris.
Quelques 270 arbitres sénégalais sont en formation en France, tout comme 18 athlètes bénéficiaires de bourses de la part du comité olympique sénégalais et de la France, se préparent aux prochains Jeux olympiques dans l'Hexagone.
S'y ajoute la mise en place de plateformes numériques destinées à moderniser l'écosystème sportif.
L'ancienne championne de tennis a invité les jeunes pensionnaires de Seed à "croire en leur talent", mais à "rêver fort", à "travailler dur" et à "se discipliner" pour transformer leur rêve en réalité.
Elle a aussi visité l'association "Pour le sourire d'un enfant », où l'on pratique l'escrime et appuyée par la France.
Cette association, lauréate du prix spécial du jury lors du Sport impact Summit, aide depuis sa création plus de 500 jeunes en difficulté avec la loi avec un taux "très minime" de récidive, mettant ainsi en exergue les vertus éducatives pédagogiques du sport.
L'officielle française a visité, lundi, le club Dakar Sacré-coeur pour soutenir une nouvelle convention de partenariat portant sur 950 000 euros, investis dans une initiative de partage d'expérience et d'expertise, d'échanges techniques devant permettre à la jeunesse sénégalaise de se préparer à un avenir professionnel.