La présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a annoncé hier la mise en place d'une nouvelle plateforme de médiation visant à résoudre les tensions politiques persistantes dans le pays.
Une rencontre avec les candidats a déjà eu lieu hier.
Cette initiative est dirigée par le Conseil oecuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) et a reçu le soutien de nombreuses personnalités éminentes, dont l'ancien juge international, Raymond Ranjeva, les généraux en retraite : Amédé Ramihone Andriamisa et Désiré Ramakavelo ainsi que Charles Rabemananjara, le pasteur Péri Rasolondraibe, les anciens ministres André Rasolo et Alain Tehindrazanarivelo ainsi que Béatrice Attalah.
La présidente de l'Assemblée nationale figure également comme personnalité-clé dans la nouvelle structure.
Intérêt national
La création de cette plateforme de médiation revêt une grande importance à un moment où la tension politique est palpable.
Elle a déjà reçu, hier à l'Assemblée nationale, les candidats à la prochaine présidentielle.
Lors d'une conférence de presse tenue hier à Tsimbazaza, Christine Razanamahasoa, a appelé toutes les forces vives qui reconnaissent la primauté de l'intérêt national à soutenir l'initiative de cette nouvelle plateforme, notamment les hauts responsables militaires, les organisations de la société civile et les partis politiques.
L'appel de la présidente de l'Assemblée nationale est « un cri à l'unité nationale », soulignant que le moment est venu de mettre de côté les divergences et de travailler ensemble pour sortir de l'impasse politique.
Rejet de la violence
La présidente de l'Assemblée nationale a également réaffirmé le rejet total de la violence.
Elle a spécifiquement fait référence à la répression des manifestations des partisans du Collectif des candidats, qui ont connu des affrontements avec les forces de l'ordre.
Cette condamnation de la violence est au coeur de l'initiative de la nouvelle plateforme de médiation.
Elle vise à favoriser le dialogue et à encourager des solutions pacifiques pour résoudre les différends politiques.
Solution durable
La création de cette plateforme de médiation fait suite aux différentes réunions en amont qui ont déjà eu lieu entre ces différentes personnalités.
L'appel au dialogue et à l'unité nationale ainsi que le rejet de la violence par le Conseil oecuménique des Eglises chrétiennes a retenti au niveau de différentes personnalités qui vont s'impliquer dans la médiation.
C'est « autant de signes positifs en faveur d'un dialogue constructif et d'une résolution pacifique des problèmes politiques », a soutenu hier Brunelle Razafintsiandraofa, à Tsimbazaza.
Il reste à espérer que cette initiative contribuera à apaiser les tensions et à ouvrir la voie à une solution politique durable.