Face à la situation qui règne actuellement dans le pays, le Kmf-Cnoe s'est également exprimé.
Cette ONG tient notamment à souligner le manque de confiance à l'endroit des Institutions.
Les explications sur les décisions prises par la Haute Cour Constitutionnelle n'ont pas été suffisantes, à tel point qu'il y avait eu des interprétations politiques, a-t-il soutenu.
Ce comité national d'observation des élections estime également que l'éducation des citoyens par la Ceni n'a pas été suffisante dans les médias, surtout pour les régions en dehors de la capitale.
Autre constatation : la qualité de la campagne électorale n'est pas satisfaisante.
Par ailleurs, le collectif de 10 candidats s'oppose à la tenue des élections.
Il ne fait pas confiance aux Institutions (HCC, Ceni, gouvernement).
Le Kmf-Cnoe pense aussi que la liberté d'expression, en particulier pour les régions en dehors d'Antananarivo, n'est pas vraiment correcte.
Il s'insurge pareillement contre l'usage de la force.
A propos de l'observation des élections, il compte couvrir 75 districts, et pour 50 d'entre eux c'est en partenariat avec l'OIF.
Il y aura aussi un déploiement de 800 observateurs environ dont 679 resteront dans les bureaux de vote et 99 observateurs seront itinérants.
Impacts néfastes
Toujours à propos de la propagande, la distribution d'argent et des aides matérielles telles que les cuvettes, les motos et les véhicules ont des impacts néfastes sur le choix des électeurs.
Sans parler de la pression exercée à l'endroit des fonctionnaires subalternes, surtout dans le domaine de l'éducation, le changement de la plaque rouge en plaque noire notamment pour les véhicules administratifs à des fins de campagnes électorales.
Devant une telle situation, le Kmf-Cnoe juge que toutes les conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections acceptées par tous.
Il a cité également des textes qui ne sont plus d'actualité et qui ne font que compliquer les choses.
Il exige ainsi des rapports clairs et nets de la part de la Commission de Contrôle du Financement de la Vie Politique (CCFVP), en tant qu'organe chargé du contrôle des comptes de campagne électorale par les candidats.
En outre, il constate que l'on exploite par tous les moyens la pauvreté des citoyens.
De leur côté, ces derniers ne voudraient pas témoigner mais se contentent seulement de contester de peur de représailles.
Résultat, ce sont les réseaux sociaux et les rumeurs qui les attirent.