L'ONU est légèrement soulagée : son personnel de la mission de maintien de la paix au Mali, qui a quitté la base de Kidal il y a neuf jours, est bien arrivé à Gao dans la nuit d'hier. Et ce, malgré toutes les embûches sur le chemin. Les trente-sept casques bleus de la Minusma qui avaient été blessés par des engins explosifs improvisés sur le trajet sont tous stabilisés désormais. La huitième des treize bases de la Minusma est donc bien fermée, et la deuxième phase du retrait va débuter, alors que la moitié du personnel de la mission a déjà quitté le Mali.
Au Mali, la junte au pouvoir, qui désirait pourtant un départ rapide de la Minusma, a compliqué les choses pour l'ONU en ne délivrant pas les autorisations de vols, et en forçant les casques bleus à prendre la route dans ce convoi dangereux. Les Nations unies sont soulagées de savoir les 37 hommes blessés en situation stable, et assurent que les contingents tchadien et guinéen doivent rentrer chez eux, depuis Gao, dans quelques jours. Gao est l'une des trois bases restantes avec Tombouctou et Bamako, où la Minusma consolide désormais sa présence. Elles seront transformées en sites de liquidation dès le 1er janvier.
« Petite équipe »
Selon le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, « pendant la phase de liquidation, seule une petite équipe restera pour superviser le transport ordonné des biens appartenant aux pays contributeurs de troupes et de police vers les pays respectifs, ainsi que l'élimination appropriée des équipements appartenant aux Nations unies. Ces actifs seront, soit rapatriés, soit redéployés avec d'autres missions de l'ONU, soit offerts aux autorités maliennes ou vendus sur le marché, conformément à nos règles et réglementations en vigueur. »
L'ONU a par ailleurs assuré que la quasi totalité du personnel sera partie pour le 31 décembre - hormis les équipes chargées de la liquidation, et compte sur « le soutien complet » du Mali à cet égard.