Congo-Kinshasa: Mort de l'opposant congolais Chérubin Okende - «L'auteur présumé» peut être jugé en Belgique, dit un avocat

Le député et ancien ministre Chérubin Okende, le 25 février 2023, lors d’une conférence de presse à Kinshasa (photo d'archives).

Maître Alexis Deswaef, avocat en Belgique de la famille de l'opposant Chérubin Okende (retrouvé mort à Kinshasa le 13 juillet), a déposé ce 8 novembre 2023 une plainte pénale avec constitution de partie civile auprès d'un juge d'instruction bruxellois à l'encontre du chef du renseignement militaire de la RDC, car ce dernier est de nationalité belge. « Nous sommes en présence d'un ressortissant belge suspecté d'avoir commis soit comme auteur, co-auteur, complice ou commanditaire, un crime grave », a déclaré l'avocat.

Maître Alexis Deswaef, avocat en Belgique de la famille de Chérubin Okende, a déposé ce mercredi une plainte pénale avec constitution de partie civile auprès d'un juge d'instruction bruxellois à l'encontre du chef du renseignement militaire de la République démocratique du Congo (RDC) car il est de nationalité belge.

L'opposant Chérubin Okende avait été retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet dernier à Kinshasa.

Dans cette affaire, le renseignement militaire (anciennement Demiap) est mis en cause par une note interne de l'Agence nationale de renseignements (ANR) qui est authentique selon Reporters sans frontières.

« Les juridictions belges sont compétentes »

« Le général-major Christian Ndaywel est le chef des renseignements militaires, l'ex-Demiap, et les renseignements militaires sont pointés par une note de l'ANR comme ayant un rôle important dans l'enlèvement, les mauvais traitements, la torture et la mort, l'assassinat de Chérubin Okende », déclare Maître Alexis Deswaef, au micro de notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.

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Il affirme : « Il se fait que le général-major Ndaywel, après enquête, on a découvert qu'il avait la nationalité belge. On sait que la nationalité congolaise est unique et pas cumulable. Donc, nous sommes en présence d'un ressortissant belge suspecté d'avoir commis soit comme auteur, co-auteur, complice ou commanditaire, un crime grave dans un contexte de guerre que connaît le Congo et donc dans le cadre de crimes de droit international humanitaire, crimes de guerre ou crimes contre l'humanité, un fait grave qui peut être un fait unique, un assassinat, des faits de torture pour lesquels les juridictions belges sont compétentes parce que justement la personnalité active, l'auteur présumé du crime a la nationalité belge. »

Contactées par RFI, les autorités congolaises n'ont pas souhaité réagir.

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