Angola: Le ministre prône une véritable richesse avec un impact socio-économique durable

Luanda — Le ministre de l'Économie et du Plan, Mário Caetano João, a défendu ce mercredi, à Luanda, la nécessité de continuer à libérer le potentiel économique de l'Angola, en transformant la richesse potentielle en richesse réelle, avec un impact socio-économique durable.

Intervenant à l'ouverture de la 2ème édition d'Angola Economic Outlook, il a souligné la nécessité de formation institutionnelle et entrepreneuriale, avec un capital humain à l'échelle mondiale.

Mário Caetano João a réitéré l'engagement de l'Exécutif à maintenir un dialogue ouvert et permanent sur les meilleures options politiques qui stimulent le développement du capital humain, garantissant une plus grande productivité dans la recherche de la sécurité alimentaire.

Concernant le thème de l'événement, "le capital humain comme facteur décisif pour le développement", il a déclaré qu'il anticipait et reflétait en même temps l'orientation de l'action du Gouvernement, à moyen et long terme, basée sur "l'édification de l'être humain », à travers la bonne mise en oeuvre de ses principaux instruments de planification.

Il a fait référence à la Stratégie à long terme (ELP-2050) et au Plan de Développement National (PDN 2023-2027), récemment approuvés et accessibles au public.

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Il a expliqué que d'un point de vue stratégique, le PDN 2023-2027 reconnaît deux piliers de développement, à savoir le développement du capital humain et la sécurité alimentaire.

Selon lui, ces piliers guideront les choix publics et auront un plus grand impact sur le développement.

"A cet effet, la définition des projets d'investissement public et leur inscription dans les Budgets Généraux de l'Etat seront conditionnés aux deux piliers du développement, (...) et doivent avoir un impact sur la jeunesse, l'égalité des sexes, la durabilité environnementale, l'augmentation des recettes fiscales, l'emploi, les communautés vulnérables, l'amélioration de l'environnement des affaires", a-t-il souligné.

Selon le ministre, l'Exécutif reste attaché aux meilleures options qui favorisent des politiques à adopter pour rendre l'économie diversifiée, inclusive, résiliente et prospère, visant le bien-être des citoyens.

Contexte de l'économie

Mário Caetano João affirme que le contexte de l'économie internationale continue d'être marqué par une série d'événements, notamment les tensions géopolitiques, le changement climatique, les crises énergétiques et alimentaires, ainsi que les catastrophes naturelles, qui ralentissent la reprise de l'économie mondiale.

Le ministre de l'Économie et du Plan a cité les données du FMI qui indiquent qu'en 2024 la croissance de l'économie mondiale sera de 3%, ralentissant de 0,5% par rapport à la performance de 2022, en raison de la récession des économies avancées et du léger déclin des économies émergentes et en développement.

Cependant, a-t-il poursuivi, les perspectives de croissance pour l'Afrique subsaharienne sont celles d'une reprise de l'activité économique en 2024, même si des défis majeurs subsistent tels que des taux d'inflation élevés, avec un impact sur le prix des prêts bancaires, la dépréciation de la monnaie, la contraction du financement ou une forte croissance démographique qui érode le revenu par habitant et qui devrait continuer à impliquer des mesures de politique économique actives.

Les réformes en cours en Angola ont permis de résorber un ensemble de déséquilibres internes pour mieux résister aux déséquilibres externes que subissait l'économie.

Selon lui, d'ici 2023, on s'attend à enregistrer trois années consécutives de croissance économique.

Il a rappelé que le FMI, dans sa dernière publication des Perspectives de l'économie mondiale, prévoit une croissance de 1,3% pour l'Angola et que les estimations angolaises indiquent une croissance légèrement inférieure à 1%, en raison d'une moindre dynamique du secteur non pétrolier.

Il a expliqué que la contraction dans les niveaux de production pétrolière a créé un scénario de moindre disponibilité de devises fortes sur le marché des changes, au cours du premier semestre de cette année (2023), ce qui a entraîné une dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain d'environ 40 %.

Il a indiqué que cet environnement de ralentissement de l'économie réelle et du marché des changes a gravement affecté le processus de consolidation des comptes publics et la stabilité du niveau général des prix dans l'économie.

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