Ziguinchor — Une rencontre d'échanges sur les procédures d'enregistrement et sur l'importance de la déclaration à l'état civil s'est ouverte, mercredi, à Ziguinchor (sud), à l'initiative de l'association « J'existe », avec l'objectif d'apprendre des acteurs sur le terrain et partager leurs expériences, afin de faciliter et faire comprendre aux usagers l'importance de l'état civil.
« Il s'agit de permettre à toutes les parties prenantes du processus de déclaration à l'état civil d'échanger pour apprendre de l'expérience des uns et des autres et faire comprendre par la suite aux usagers l'importance de l'état civil », a expliqué Nafi Guèye, la présidente de l'association.
Cette rencontre a regroupé, entre autres ,des acteurs de la société civile, des élus locaux et des délégués de quartier. A travers cette rencontre, nous voulons accompagner les initiatives de l'État et inciter les acteurs à plus de régularité sur les activités », a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que son association a mis en place une politique d'incitation à la déclaration des naissances et donne des outils permettant aux usagers de mieux comprendre quelles sont les procédures sur lesquelles les personnes devraient s'aligner pour pouvoir déclarer leurs enfants à temps.
Selon Mme Guèye, « le Sénégal est l'un des pays africains qui figurent sur la liste rouge des pays les plus touchés par le phénomène de la non déclaration à l'état civil ».
« Depuis 2019, nous essayons de trouver les causes de cette situation et essayer d'apporter notre touche en consolidant tout ce qui a été fait à travers une synergie d'action avec les acteurs communautaires et institutionnels pour renforcer le dispositif de l'État sur la question », a fait savoir Nafi Guèye.
Elle rappelle que l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a fait état de quatre millions de Sénégalais sans acte de naissance. « C'est énorme pour un pays comme le Sénégal. Nous voulons, à travers des dispositifs, réduire ce taux en sensibilisant le maximum possible » de personnes, a dit Mme Guèye.
Elle a signalé que son association a mis en place un programme dénommé « déclaré à temps » à l'endroit de l'État du Sénégal avec des propositions techniques sur les modèles de numérisation de la question de l'état civil.
L'association « J'existe » a également initié une caravane dans la ville de Ziguinchor pour permettre aux gens de poser des questions et les référer au niveau des « badianou gox » (marraines de quartier), a indiqué sa présidente.