Ce contrat dûment signé, mercredi 8 novembre à Kinshasa, au cours d'une cérémonie à cette occasion, a permis au gouvernement congolais représenté par les ministères des Ressources hydrauliques et de l'électricité, des Finances et du Portefeuille, d'une part et, de l'autre part, la Régideso, de mettre en place la stratégie de redressement et de réforme de cette entreprise chargée de distribution d'eau sur l'ensemble du territoire national.
Ces objectifs visent à la réorganisation structurelle et opérationnelle de la Régideso. Dans l'optique d'améliorer davantage la qualité de sa gouvernance, ce nouveau contrat de performance, après ceux de 2012 et 2020, comporte des engagements conjoints de deux parties prenantes qui portent notamment, sur la régulation de la situation juridique de la Régideso par rapport à la loi relative à l'eau et sur la rationalisation des consommations d'eau des instances officielles et les ayants-droit.
Outre les engagements conjoints entre ces deux parties, la Régideso en tant qu'entreprise publique dont l'objectif est aussi le traitement, l'adduction et la distribution d'eau, s'engage à améliorer ses performances sur le plan managérial, technique, opérationnel, commercial et financier. Il sera question ici de mettre en oeuvre un plan de réorganisation structurelle, opérationnelle et stratégique sur une réforme de la fonction commerciale et sur l'amélioration de la gestion des opérations financières et comptables ainsi que la digitalisation de l'entreprise.
Il s'agit de s'appuyer sur les indicateurs de performance de ce contrat qui traduit clairement les objectifs à atteindre par l'Etat et la Régideso à l'horizon 2027. La Régideso attend augmenter le taux de disponibilité des ouvrages de production, le coût moyen de l'eau facturée par m3, le taux de couverture des besoins en produits chimiques, les taux de réalisation des analyses bactériologiques et physico-chimiques, le taux de recouvrement des factures des abonnés privés et le ratio charge du personnel sur le chiffre d'affaire.
Cette activité ne se limitera pas qu'à la signature des procès-verbaux de conciliation de dettes et des créances croisées entre l'Etat et la Régideso, mais qu'il aura effectivement de paiements croisés entre les deux parties. C'est le voeu émis par Adèle Kayinda Mahina, ministre d'Etat en charge du Portefeuille qui rappelle que ce contrat de performance devrait être décliné à l'intérieur de la société jusqu'au plus petit exécutant des actions y relatives.
Représentant ainsi l'Etat à cette cérémonie, la ministre du Portefeuille rassure que l'Etat congolais qui est l'autorité normative et régulatrice du secteur, va, cette fois-ci honorer ses engagements vis-à-vis de la Régideso. Tout en saluant la vision de la nouvelle équipe de gestion de cette entreprise qui donne une lueur d'espoir dans la réalisation de performances opérationnelles et financières de cette société.
Parmi les nouveautés dans ledit contrat, il y a l'introduction des sanctions à la performance. Ces sanctions sont, soit positives, soit négatives dans l'objectif d'atteindre un niveau de résultat escompté afin d'inciter le Directeur général et son adjoint à la performance. Le suivi de ce contrat de performance est d'assurer au comité mis en place à cet effet et présidé par le COPIREP qui a la charge du pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l'Etat sous la supervision du ministère du Portefeuille.
Au regard de deux précédents contrats qui notamment, visaient le rétablissement de l'équilibre d'exploitation et de l'équilibre de la Régideso, ces résultats n'ont malheureusement pas été au rendez-vous. Sur base des enseignements tirés, il était plus qu'important de penser à parapher un nouveau contrat.