Congo-Kinshasa: Préservation de l'environnement - APEM s'inscrit en faux par rapport à l'exploitation, l'exportation et le commerce hors normes du bois d'oeuvre de la RDC

La salle Garamba, située au sein de l'immeuble TNT, entendez : Tembe Na Tembe, a servi de cadre, mercredi 25 octobre, à la tenue d'un atelier d'échange organisé par APEM, Actions pour la Promotion et la protection des Peuples des espaces Ménacés, sur l'exploitation, exportation et commerce illégal du bois d'oeuvre issu de la République Démocratique du Congo, cas de la province de l'Equateur et de la Mongala. APEM avait pour l'accompagner financièrement durant cet atelier, la structure Global Witness.

Plusieurs organisations de la société civile ont pris part à cet atelier par l'entremise de leurs représentans respectifs. Il y avait parmi elles celles qui travaillent sur la thématique forêt, ressources naturelles et plus précisément l'exploitation industrielle du bois.....

L'objectif de l'atelier a consisté pour l'organisateur à présenter aux participants les actions du travail d'observation indépendante réalisées par les partenaires de terrain et, pour ces derniers, à formuler des recommandations, durant les échanges interactifs et les travaux en carrefours, liées au voeu de voir ce commerce illégal prendre fin une fois pour toutes.

A en croire Blaise Mudodosi, Coordonnateur d'APEM, la tenue de cet atelier vient après la fermeture de plusieurs sociétés forestières, fermeture successive au moratoire décrété par les habitants de l'Equateur et de la Mongala sur l'exploitation des forêts congolaises.

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"Cette situation a permis aux sociétés des capitaux chinois et orientaux de prendre place et de se substituer en prédateurs. Plusieurs attributions des concessions d'exploitation forestière, sans respect de la règlementation, ont été opérées de 2015 à 2020", a-t-on lu dans le communiquqé de presse ayant contenu les termes de référence.

Foi sur le même document, parmi ces sociétés controversées, on compte la société COKIBAFODE qui oeuvre en toute illégalité dans les provinces de l'Equateur et de la Mongala.

Pendant ce temps, les organisations nationales et provinciales de la société civile environnementales regroupées au sein du Réseau des Observateurs indépendants des Ressources Naturelles RENOI en sigle, continuent de documenter et de décrier l'exploitation illégale du bois d'oeuvre qu'elles obsevent durant leurs opérations.

Ces acteurs ont plusieurs fois dénoncé auprès des coordinations et autorités provinciales à Lisala et à Mbandaka, chefs-lieux respectifs de La Mongala et de l'Equateur, mais jusque-là sans aucun succès.

Voila ce qui justifie leur prise d'option de remonter avec le plaidoyer ici au niveau de Kinshasa où ils ont réussi à introduire des demandes auprès de l'Administration forestière nationale.

Le Ministère en charge des forêts a, en 2022, tenté de mettre de l'ordre dans le secteur après suspension, par l'arrêté ministériel du 5 avril 2022 portant suspension des contrats des 12 concessions forestières d'exploitation et de conservation, dont COKIBAFODE, illégalement octroyées à Mongala et à l'Equateur.

En dépit de cette suspension, les organisations de la société civile engagées dans l'observation indépendante ont constaté la continuité de l'exploitation et exportation commerciale, surtout en Chine, du bois d'oeuvre issus des concessions dont les contrats ont été suspendus.

C'est dans ce contexte que APEM, en collaboration avec ses partenaires engagés dans l'observation indépendante des forêts, a tenu à organiser cette journée d'échange, étude et rapport à l'appui.

Il faut dire que l'exploitation et le commerce du bois illégal en provenance de la RDC, en sa qualité de 2è poumon du monde, constitue une menace sérieuse à la respiration climatique mondiale.

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