Kinshasa évolue dans un environnement crasseux marqué notamment par les déchets plastiques, les poubelles non évacuées visibles sur les artères, aux abords des marchés et arrêts de bus. Les quartiers de Kinshasa ne font que se défigurer chaque jour en perdant son image d'antan avec un taux élevé des déchets plastiques dans les rues et rivières serpentant la capitale congolaise. Situation qui préoccupe fortement le Centre Congolais pour le Droit du Développement Durable (CODED). Il tire la sonnette d'alerte pour que les autorités de la ville s'efforcent d'endiguer, tant soi peu, ce fléau qui prend les proportions inquiétantes. Tel est le souhait le plus ardent exprimé par cette ONG qui oeuvre pour débarrasser Kinshasa et ses habitants des déchets plastiques susceptibles de provoquer des maladies.
Cette ONG qui s'engage activement dans la recherche et la promotion du développement durable appelle les autorités compétentes à s'employer de toute urgence pour préconiser des solutions. En termes des moyens tant logistiques que financiers nécessaires pour stopper cette insalubrité macabre qui poursuit son bonhomme de chemin. Il a été évoqué pour la circonstance l'échec du programme KIN-BOPETO, porté par le gouverneur de la ville sur l'élimination du plastique dans les rues de Kinshasa. Cet état de chose fait peser l'ombre de menaces sur la santé de la population, alerte le CODED. Que ce soit par ingestion, enchevêtrement ou exposition aux produits chimiques contenus dans ce matériau, qui arrivent à terme jusqu'à l'organisme humain par le biais de la chaine alimentaire.
Devant cette situation, le CODED appelle à des sanctions sévères contre toutes personnes qui s'évertuent de déverser les déchets en dehors de la poubelle, dans de routes bitumeux ou ailleurs pour servir d'exemple aux récalcitrants ainsi qu'aux récidivistes. Autant c'est valable pour les citoyens lambda, autant c'est valable aussi pour ceux qui ont les arcanes du pouvoir dans la perspective de promouvoir le secteur de l'assainissement auprès de toutes les parties prenantes. Comme prévue dans la CDN révisée de 2021, en mettant en place des mécanismes de mobilisation des ressources financières dans le secteur de l'assainissement. En améliorant la gouvernance de ce secteur, en conduisant des campagnes de changement de mentalité et de comportement en matière d'assainissement des matières plastiques à usage unique, en harmonisant les différentes approches du secteur.
Dans cette approche, le CODED formule une demande auprès du ministère de l'Environnement et du développement durable à travers sa direction de l'assainissement de prendre ses responsabilités dans ce secteur en vue de renforcer la règlementation du secteur et mettre en place une politique de gestion des déchets municipaux.
Cette démarche implique notamment les ménages, les commerçants, et toutes entités utilisatrices ou soit génératrices des déchets plastiques dans les stratégies de la mise en oeuvre du programme KIN-BOPETO. Ce dernier démontre son inefficacité avec des plans de sensibilisation en vue d'inculquer à la population des comportements d'éco-citoyens à la gestion responsable de leurs déchets plastiques.
Au bout du compte, le Centre congolais pour le Droit du Développement Durable interpelle les entreprises implantées à Kinshasa qui produisent, importent, distribuent et commercialisent les emballages plastiques sur la responsabilité qui leur incombe d'assainir la ville. En s'impliquant activement aux initiatives relatives à l'élimination de la pollution plastique. Le CODED envisage lancer un programme de collecte des millions de tonnes métriques de plastique produites massivement par les commerces, les industries et la population, à travers des emballages à usage unique.
