Ile Maurice: Affaire Dip Chandra & Co - Renvois à répétition

Le procès de Chandra Prakashsing Dip et de ses coaccusés pour le blanchiment présumé de Rs 25 millions dans l'affaire de détournement de Rs 80 millions au préjudice de la Bramer Banking Corporation, appelé hier devant la Financial Crimes Division pour les débats sur la motion de radiation des charges présentée par la défense, a été reporté.

Ce report est dû à l'absence d'un des accusés, ce qui n'est malheureusement pas une situation inhabituelle dans cette affaire. Les absences répétées des parties impliquées ont maintes fois entravé le déroulement du procès, obligeant la cour à reporter l'audience à plusieurs reprises. Il est préoccupant de constater qu'aucune date n'a pu être fixée avant le 28 février 2024, mettant en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les tribunaux.

Cette affaire, qui remonte à plus de douze ans, semble être prise dans un labyrinthe de retards et d'absences, en attendant une conclusion de la cour. Depuis qu'elle a été appelée pour la première fois en février, le procès n'a connu que des renvois, tant pour les absences que pour des motions. Ce procès concerne 225 charges logées contre Chandra Prakashsing Dip et ses acolytes, ce qui implique qu'il sera long.

Au rythme où avancent les audiences, on est parti pour des années encore. Les avocats, qui demandent la radiation des accusations avant même que la preuve puisse être présentée en cour, arguant que le délai considérable depuis les premières accusations a entravé le droit à un procès équitable, pourraient réussir dans leurs démarches. La cour pourrait bien trancher en faveur des droits des accusés pour un procès dans un délai raisonnable.

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Ce report continu suscite des inquiétudes. La justice différée peut entraîner des pertes de preuves et des difficultés à se remémorer les événements. Un autre point préoccupant est le changement de magistrat. Désormais, Raheem Tajoodeen préside le procès à la place de la magistrate Darshini Gayan, mutée. Les changements fréquents de personnel soulèvent des questions sur la gestion des ressources humaines au sein du système judiciaire.

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