Nos collègues du maintien de la paix au Mali rapportent que le convoi terrestre qui a quitté Kidal le 31 octobre a atteint sa destination à Gao le soir du 7 novembre sans incident additionnel. Comme nous l'avons rapporté la semaine dernière, le convoi, qui a parcouru près de 350 kilomètres, a rencontré six engins explosifs improvisés en cours de route. Au total, 37 soldats de la paix ont eu besoin de soins médicaux, et tous sont sortis de l'hôpital ou sont dans un état stable.
Cent quarante-trois véhicules, transportant 848 soldats de la paix du Bangladesh, du Tchad, de l'Égypte, de la Guinée et du Népal ainsi que du matériel, constituaient le convoi, représentant les derniers éléments du retrait accéléré de la MINUSMA de Kidal, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du Mali. Le convoi a été contraint de partir sans soutien aérien en raison de l'absence d'autorisation de vol de la part des autorités maliennes compétentes, ce qui a accru la menace pour la sécurité des soldats de la paix. En plus de l'insécurité, le mauvais temps et le mauvais état des routes ont entraîné des pannes de véhicules, ajoutant aux difficultés du convoi durant son trajet vers Gao. En raison de ces retards, le convoi a manqué de provisions et a dû être réapprovisionné, par voie aérienne, en carburant, en nourriture et autres articles il y a trois jours.
La Mission s'adapte constamment à l'évolution de la situation sur le terrain et à un certain nombre de contraintes logistiques indépendantes de sa volonté, guidée par l'impératif primordial de la sûreté et de la sécurité de ses soldats de la paix. Elle le fait en toute transparence et impartialité, conformément aux principes du maintien de la paix.
Le départ de Kidal marque la fermeture de la huitième base de la MINUSMA, sur un total de 13 bases. Au cours des prochaines semaines, la Mission mettra fin à sa présence à Ansango dans la région de Gao, puis à Mopti, achevant ainsi la deuxième et dernière phase du plan de retrait de la Mission du Mali, tel qu'indiqué au Conseil de sécurité des Nations Unies en août. Les bases restantes de Gao, Tombouctou et Bamako, où la MINUSMA consolide actuellement sa présence, seront converties en sites de liquidation et remises aux autorités maliennes lorsque la phase de liquidation - qui débutera le 1er janvier- sera complétée.
Pendant la phase de liquidation, seule une petite équipe restera sur place pour superviser le transfert ordonné des biens appartenant aux pays contributeurs de troupes et de forces de police et aux Nations Unies, ainsi que l'élimination appropriée d'équipements appartenant aux Nations Unies. Ces biens seront soit rapatriés, redéployés vers d'autres missions des Nations Unies, donnés aux autorités malienne ou cédés par le biais d'une vente commerciale, conformément aux règles des Nations unies régissant la fermeture des missions.
Alors que le retrait du personnel de la MINUSMA se poursuit, à ce jour, la moitié du nombre total de 13 871 personnel en uniforme a quitté le Mali. Cette semaine, les contingents tchadien et guinéen du convoi qui a quitté Kidal devraient partir de Gao et retourner vers leurs pays respectifs.
Les Nations Unies réaffirment leur détermination à achever le retrait de la MINUSMA du Mali, à l'exception de l'équipe de liquidation, incluant son unité de garde et les arrière-gardes des pays contributeurs de troupes et de police, à la date prévue du 31 décembre, et comptent sur la pleine coopération du Mali dans ce processus.
Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général des Nations unies