Explorer la meilleure façon pour accroître la valeur ajoutée et l'emploi au sein du continent africain
L'importance de l'industrialisation responsable et durable dans le développement économique de l'Afrique a été au coeur d'un débat organisé, mercredi à Marrakech, dans le cadre de la 4ème édition d'Africa Investment Forum (AIF).
Lors de ce débat, les intervenants ont mis l'accent sur les opportunités offertes en matière d'investissement dans l'industrialisation responsable, notamment à travers l'adoption de technologies propres, le développement de modèles d'économie circulaire et la promotion de chaînes d'approvisionnement responsables.
Ils ont, dans ce sillage, souligné l'impératif d'investir dans les infrastructures en tant qu'outil efficace pour accélérer le développement industriel de l'Afrique et explorer la meilleure façon pour accroître la valeur ajoutée et l'emploi au sein du continent, rapporte la MAP.
A ce titre, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a indiqué que l'industrialisation responsable reste inévitable, mettant en avant les richesses dont regorge le continent et qui doivent être utilisées pleinement.
Il a, en outre, fait savoir qu'il est important de tenir compte des effets du changement climatique durant le processus d'industrialisation, rappelant, dans ce sens, le rôle du label CGEM pour la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) octroyé suite à une évaluation des comportements des entreprises dans plusieurs domaines d'actions.
Pour sa part, le président directeur général de Saham Group, Moulay Hafid Elalamy, a mis en exergue les acquis du Maroc en matière d'industrialisation, saluant l'exemple du secteur automobile ayant réussi à s'orienter vers la production d'environ 1 million de voitures, avec un taux d'intégration de 69%.
De son côté, le président-directeur général d'Africa Finance Corporation (AFC) a mis en relief la nécessité de prendre l'initiative et d'oeuvrer à la transformation des risques et opportunités existants à des projets concrets.
Et d'ajouter qu'il est impératif d'investir dans les chaînes de valeur, d'améliorer les exportations et de veiller à l'attrait des capitaux locaux.
A son tour, le directeur général d'Africa 50, Alain Ebobissé, a mis l'accent sur l'importance des infrastructures en tant qu'élément fondamental pour "débloquer les chaînes de valeur de manière responsable", précisant qu'il est nécessaire de se doter d'un mix énergétique important pour soutenir l'industrialisation durable.
Il s'agit notamment de développer de manière active la production d'électricité et l'exploitation du gaz naturel pour réussir cet objectif, a-t-il expliqué. Organisé cette année sous le thème "Libérer les chaînes de valeur de l'Afrique", ce forum se veut la plus importante plateforme de rencontre économique du continent, visant à apporter une valeur ajoutée significative aux investisseurs, en les associant à des opportunités à un moment de transformation substantielle du continent.