La plateforme de dialogue et de médiation dirigée par le Conseil oecuménique des églises chrétiennes (FFKM) et soutenue par des personnalités, dont la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, veut mettre les compteurs à zéro concernant le processus électoral actuel.
Le décor est planté à l'Assemblée nationale, où la plateforme menée par le FFKM a lancé un appel pressant à toutes les forces vives du pays pour une réunion cruciale.
Elle est soutenue par différentes personnalités et a rencontré une nouvelle fois la presse, hier, à l'Assemblée nationale.
Une nouvelle rencontre sera organisée aujourd'hui à Tsimbazaza, selon la présidente de l'Assemblée nationale.
Hier, les résolutions énoncées par la plateforme tracent une feuille de route audacieuse face aux défis actuels.
Elle a fait appel à la suspension immédiate du processus électoral, offrant ainsi une pause cruciale pour évaluer et rectifier les failles identifiées.
La plateforme préconise également la suspension de la campagne électorale et veut que les manifestations de rue cessent.
Tels seront les conditions nécessaires pour « instaurer un climat apaisé afin de promouvoir le dialogue », estiment les membres de cette nouvelle plateforme.
Normes internationales.
La plateforme ne mâche pas ses mots en pointant du doigt les embûches qui émaillent le processus électoral en cours.
Un constat sévère qui soulève des interrogations fondamentales sur la validité et l'intégrité du processus en cours.
Aussi, elle estime que l'application stricte des dispositions constitutionnelles et du code électoral est soulignée comme une étape cruciale pour « rétablir l'équité et la transparence dans le processus ».
L'audit du fichier électoral est également nécessaire, soutient-elle, afin que « l'organisation des élections soit remise aux normes et standards internationaux ».
La plateforme n'a pas manqué également de faire appel « aux forces de l'ordre pour qu'elles exercent leur mission dans la dignité et le respect des droits fondamentaux ».
Violence.
Toutefois, la plateforme de dialogue et de médiation a pipé mot de la violence qui fait couler beaucoup d'encre actuellement.
L' « usage excessif de la violence contre la population » est catégoriquement condamné par cette plateforme dirigée par le FFKM.
« L'intimidation, le terrorisme, et les arrestations illégales » ont également été soulevées hier à Tsimbazaza.
La plateforme prend position contre ces pratiques, plaidant pour un retour à des principes fondamentaux de justice et d'équité.
L'arrestation du député Fetra Ralambozafimbololona, sans l'autorisation du bureau permanent de l'Assemblée nationale, est dénoncée par la plateforme comme une « atteinte flagrante à l'institution démocratique ».