Au Mali, les passagers de trois bus ont été enlevés mardi par le Jnim, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, dans le cercle de Bandiagara dans le centre du pays. Une partie a été libérée, des discussions sont en cours pour les passagers toujours retenus en otage.
On ne compte plus les attaques de la Katiba Macina du Jnim sur cette portion de la RN15. Selon plusieurs élus et notables locaux, trois bus ont été arrêtés, mardi 7 novembre, par les jihadistes entre Parou et Songobia. Les femmes et les enfants ont immédiatement été libérés.
Mercredi, les hommes qui voyageaient dans l'un de ces bus ont été relâchés à leur tour. Ils venaient d'un village ayant conclu un accord local avec le Jnim - c'est le cas de plusieurs dizaines de localités, contraintes de se soumettre aux règles des jihadistes dans des zones qui échappent au contrôle de l'État. Mais les deux autres bus ont été brûlés et leurs passagers sont toujours retenus en otage.
Au moins une vingtaine d'otages
Impossible de recouper de chiffres précis, mais ils seraient au moins une vingtaine, peut-être plusieurs dizaines. Les jihadistes cibleraient les habitants venant de villages qui n'ont pas signé d'accord local, et rechercheraient tout particulièrement des chasseurs traditionnels dozos, qui combattent le Jnim et collaborent souvent avec l'armée malienne.
Des relais communautaires locaux sont mobilisés pour leur libération et celle d'autres civils enlevés dans la même zone ces dernières années.