Afrique: «One Polar Summit» - Les glaciers africains condamnés à disparaître par le réchauffement climatique

Mont Kenya : Les glaciers et la calotte glaciaire ont disparu au fil des ans.

Le One Polar Summit se tient jusqu'à vendredi à Paris. Pendant trois jours, experts scientifiques et responsables politiques sont réunis pour appeler à protéger les glaces et les pôles de la planète, particulièrement sensibles au réchauffement climatique. Parmi les glaciers les plus vulnérables, on retrouve les glaciers africains.

On le sait peu, mais le continent africain possède encore une trentaine de glaciers en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Kenya et en Tanzanie, avec les glaciers du Kilimandjaro.

Ils font partie de la famille des glaciers tropicaux qui sont environ 3 000, en tout, sur la planète, dispatchés le long de l'Équateur. En Afrique, ils sont hérités de la dernière ère glaciaire qui a pris fin il y a plus de 11 500 ans.

Disparus d'ici 20 ans

Jusqu'à présent, ils ont subsisté car ils se trouvent en altitude. En général, vers 5 000 mètres et même plus haut, là où il fait très froid, bien loin des températures chaudes des savanes et des jungles tropicales.

Mais selon l'OMM, l'agence des Nations unies pour la météorologie, ils sont déjà condamnés à cause du réchauffement climatique. D'ici à une vingtaine d'années, ils auront tous fondu. Les glaciers du Mont Kenya devraient même disparaître plus tôt, d'ici dix ans à peine.

Ces glaciers sont sensibles à la déforestation. La raison principale pour laquelle les glaciers du Kilimandjaro se retirent, c'est parce qu'il y a énormément de déforestation autour. Le manque de végétation assèche la montagne et les glaciers reçoivent de moins en moins de précipitations à cause de cela.

Jeanne Richard Le "One Planet - Polar Summit" sera donc clôturé vendredi par le président français avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre. Un « appel de Paris sur les pôles et les glaciers » sera lancé face à « l'effondrement » de « toutes les surfaces gelées à l'échelle de la planète ». Le phénomène « s'accélère » et aura des « impacts absolument majeurs » en termes de submersion des localités côtières et d'accès à l'eau potable, note-t-on à l'Élysée.

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