Le président de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) a rappelé, le 8 novembre, à Brazzaville aux responsables des clubs de Ligue 1 que la compétition qui reprendra ses droits, le 11 novembre, est une étape importante pour poser les bases de la professionnalisation du football congolais.

Le challenge à relever au cours de cette saison est de taille. Désormais, la Ligue nationale de football n'aura plus le privilège d'organiser le championnat national seule. L'appui du nouveau partenaire Avas Sport Evens oblige les clubs à revoir leur organisation.

Le joueur doit désormais être placé au coeur du projet. Jean Guy Blaise Mayolas a longuement insisté sur ce point. Le joueur, a-t-il dit, doit être sous contrat avec son équipe et avoir un salaire minimum. Dans ces conditions, la mise en place d'une commission qui travaillera pour fixer le salaire minimum et maximum qu'un joueur congolais pourrait percevoir devient une nécessité. « La Linafoot, le partenaire et la Fécofoot, nous allons mettre un cadre de discussion jusqu'à ce que le syndicat des joueurs soit mis en place.

Il fera partie de cette commission pour qu'ensemble nous établissons le minimum à payer à un joueur de telle sorte que celui qui signe la licence dans un club saura à quoi s'attendre », a souligné le président de la fédération, ajoutant que les clubs doivent avoir un compte bancaire et se faire immatriculé à la Caisse nationale de la sécurité sociale pour assurer une meilleure reconversion à ceux qui raccrocheraient prématurément les crampons à cause d'une grave blessure. «Nous devons faire en sorte que les footballeurs vivent de leur métier », a-t-il insisté.

La mise en place des mécanismes de contrôle poussera les clubs à utiliser l'argent qui sera destiné aux clubs à bon escient. Sur le volet financement, Jean Guy Blaise Mayolas a rassuré les clubs que les négociations sont très avancées avec les sponsors ayant manifesté leur volonté de soutenir le championnat national. Avec les arbitres et les commissaires des matches, le président de la Fécofoot a insisté sur le respect du code d'éthique, notamment l'honnêteté et l'intégrité dans la prise des décisions pour convaincre le nouveau partenaire sur le réel niveau de l'arbitrage congolais. Le chemin menant vers la professionnalisation exige de gros efforts de toutes les parties prenantes.