Madagascar: Farines infantiles fortifiées - Une nouvelle norme axée sur la qualité

La norme NMG 191-1 a été présentée hier durant un atelier organisé à Antananarivo et qui a vu la participation de divers acteurs oeuvrant dans le domaine de la lutte contre l'insécurité alimentaire.

Améliorer la nutrition des enfants malgaches et leur offrir une meilleure qualité de farines infantiles.

Tel est l'objet de la nouvelle norme NMG 191-1.

En effet, comme l'a fait savoir le Dr Andry Razakandrainy, responsable programme nutrition-santé auprès de l'ONG GRET : « la situation constante de la malnutrition et la lutte contre ce fléau constitue une des raisons qui ont poussé les acteurs à initier la mise en place de cette norme relative aux farines infantiles ».

Concernant uniquement les farines infantiles fortifiées, destinées aux enfants de 6 à 24 mois et servant de complément alimentaire au lait maternel, la norme NMG 191-1 impose plusieurs critères de qualité auxquels doivent répondre ces types de produits.

Ont été cités durant l'atelier de présentation : la qualité nutritionnelle, la qualité microbiologique, la granulométrie et la teneur en eau des farines.

La consistance ainsi que la densité énergétique des bouillies préparées à l'aide des farines infantiles font également partie desdits critères.

La NMG 191-1 détermine également « les conditions nécessaires au maintien de la bonne qualité des farines infantiles ».

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Cela concerne plus les questions relatives « aux additifs alimentaires, la date de durabilité minimale ou encore le conditionnement ».

Défis.

Il conviendrait de noter que la norme 191-1 découle de la révision de la norme nationale de qualité des farines infantiles à Madagascar, la NMG 103-05.

Cette dernière a été rédigée par le comité technique de normalisation « farine infantile » en 2019 en collaboration avec l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

Si disposer des normes est une chose, les appliquer en est une autre, car les acteurs des secteurs privé et public doivent les respecter dans la production des produits destinés à être écoulés sur le marché.

Cela requiert la satisfaction de plusieurs conditions.

« Les organismes de certification, d'inspection et de contrôle doivent répondre aux normes avant tout », a fait savoir Séraphin Razafimahafaly, directeur général auprès du bureau des normes de Madagascar.

L'atelier de présentation d'hier a également permis de prendre en compte un fait assez inquiétant en matière de consommation.

« La population, les consommateurs n'ont pas conscience de l'importance de consommer des produits certifiés » alors que les produits répondant aux normes leur sont destinés.

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