Dix enseignants dont neuf de la République du Congo et un de la République démocratique du Congo (RDC) ont suivi une formation continue de méthodologie d'enseignement de la langue russe à Dakar au Sénégal, grâce à la Maison russe. De retour au pays, la directrice de cette maison, Maria Fakhrudinova, a expliqué le but de cette formation et leurs attentes.
Chaque année depuis quelque temps, des enseignants de la langue russe sont envoyés à Dakar pour un séminaire de renforcement des capacités. Cette formation continue qui s'est tenue cette année du 24 au 27 octobre dernier a eu pour particularité le fait que la Maison russe, au lieu d'envoyer deux à trois enseignants comme d'habitude, a cette fois-ci envoyé dix, dont neuf de la République du Congo et un de la RDC (dépendant de la Maison russe, parce que sa compétence s'étend jusque dans ce pays). Du coup, la délégation congolaise était la plus nombreuse, tout simplement parce que le Congo est l'un des pays en Afrique où la langue russe est enseignée quasiment partout, a expliqué la directrice de la Maison russe, Maria Fakhrudinova.
« La vision de la Maison russe est de faire renaître, à travers la coopération éducative entre le Congo et la Russie, la langue russe dans les établissements où à l'époque on étudiait la langue russe et également veiller à ce que nos enseignants aient une formation continue. C'est pour cette raison que la Maison russe a envoyé dix enseignants de la langue russe au Sénégal où se tenait un grand séminaire de renforcement des capacités, sinon améliorer les compétences, animé par les formateurs venus de la Russie », a déclaré Maria Fakhrudinova.
Elle a indiqué que la langue russe est l'une des langues internationales reconnues par les Nations unies. « Personne ne peut aller dans l'espace sans connaître la langue russe. C'est la preuve que le monde entier apprend la langue russe. Cette année, on a fait renaître la langue russe à Pointe-Noire, à Ouesso, on a élargi également à Djambala... Il y a beaucoup d'écoles qui apprennent la langue russe y compris dans les écoles privées. C'est, d'ailleurs, pour cela qu'on a eu cette opportunité d'envoyer une large délégation par rapport à d'autres pays », a-t-elle souligné.
Enfin, Maria Fakhrudinova a fait savoir que ne peuvent aller en formation continue qui se tient au Sénégal chaque année que des enseignants de la langue russe. Ils forment des ambassadeurs de cette langue qui ne sont autres que des jeunes étudiants qui l'apprennent et dont certains vont même en Russie pour revenir servir le Congo par la suite. Il en est de même pour des artistes.
L'un des bénéficiaires de cette formation continue, Loïc Mananga, ancien diplômé de la Russie, enseignant au lycée Joseph Chaminade, a exprimé sa joie d'avoir participé à cette formation. « Au cours de cette formation continue, nous avons eu des rencontres et des échanges avec des différents professeurs expérimentés russes et d'autres pays. Nous avons appris beaucoup de choses, notamment la méthodologie d'enseignement de la langue russe. Pourquoi la méthodologie ? Parce que la langue parlée est différente de la langue écrite. Même un natif ne peut pas facilement enseigner sa langue s'il ne reçoit pas une formation. On a beau étudier en Russie, parler le russe, mais l'enseignement exige des méthodes. Ce séminaire m'a beaucoup aidé et j'ai acquis acquis beaucoup de connaissances au sortir de cette formation animée par des anciens enseignants russes dont l'expérience varie entre vingt et trente ans », a fait savoir Loïc Mananga, jeune enseignant congolais de 30 ans.