Sénégal: Journée «école morte», à l'appel du SAEMSS-CUSEMS - Mot d'ordre largement suivi à Dakar

8 Novembre 2023

La journée «Ecole morte», décrétée sur l'étendue du territoire national, par l'Alliance formée par le SAEMSS et le CUSEMS a été largement suivi dans des établissements scolaires publics à Dakar. Au grand dam des élèves qui craignent déjà pour cette année académique ; même si certains enseignants de ce secteur du moyen-secondaire ont dispensé des cours.

Portes et fenêtres bien ouvertes, classes et cours d'écoles bien remplis d'élèves ; les apprenants sont venus nombreux, mais il n'y avait presque pas d'enseignants. C'est le constat fait dans plusieurs établissements scolaires visités hier, mardi 7 novembre 2023. L'appel des syndicats d'enseignants, en l'occurrence l'Alliance SAEMSS-CUSEMS, à observer une journée «Ecole morte» sur l'étendue du territoire national est passé par là.

Le mouvement a été largement suivi dans différentes écoles notamment du public visitées dans la ville de Dakar. A l'image de Blaise Diagne, du lycée mixte Maurice de la Fosse, Lamine Gueye au centre-ville. Seule une poignée de professeurs ont enseignés, notamment au CEM Adama Diallo. Mais partout c'est la même ambiance qui régnait.

Les élèves, soucieux de leur avenir, s'inquiètent de l'absence des professeurs. Une fille trouvée seule nettoyant son sac, avec un ouvrage, «Sous l'orage» à la main, aux environs du CEM raconte son désagrément. «C'est reparti, à nouveau, pour les grèves cette année-ci. J'ai entendu la nouvelle à la télé, annonçant que les enseignants iront en grève. Mais c'est de mon devoir de venir à l'école. Je l'ai fait sachant qu'ils ne vont pas venir. L'Etat doit avoir pitié de nous ; cette situation nous dérange vraiment. Mais nous n'y pouvons rien, on ne fait que s'habituer à ce phénomène de grèves répétitives», a-t-elle déclaré.

Non sans plaider pour ses aînés de l'enseignement supérieur. «L'Etat doit ouvrir l'université ; nos frères et soeurs veulent apprendre et réussir comme nous».

Si les écoles publiques, notamment le moyen secondaire, étaient presque toutes en grève, ce n'est pas le cas dans le privé surtout cathodique où les cours se sont déroulés normalement.

Les syndicats d'enseignants regroupés au sein de l'Alliance SAEMSS et CUSEMS, ont appelé à une journée «Ecole morte» sur l'étendue du territoire national hier, mardi 7 novembre, pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements et la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons.

«L'alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du gouvernement du Sénégal l'apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d'établissements», avait fait savoir, vendredi dernier, le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm, lors d'une conférence de presse.

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