"Aider le Niger c'est aider la Cédéao", selon le président togolais, Faure Gnassingbé.
Le Togo a accepté de faciliter le dialogue entre le Niger et la communauté internationale, a déclaré le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Lomé a également confirmé la création du Groupe d'Appui à la Transition sous l'égide de l'Alliance politique africaine. Le ministre nigérien de la Défense est arrivé à Lomé pour une mission de travail, afin, notamment, de solliciter la garantie du Togo du retrait en cours des forces françaises, au même titre que les Etats-Unis. La principale exigence est "le retrait total des forces françaises", a déclaré Salifou Mody, précisant que suite à un accord, le retrait est en cours.
Robert Dussey a remercié Niamey d'avoir désigné, aux côtés des États-Unis d'Amérique, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises dans votre pays le Niger. Il a rappelé la position de Lomé qui s'était toujours opposé à la prise du pouvoir par la force, mais demeure favorable "à la paix et à la stabilité collective dans un environnement régional confronté aux actions de déstabilisation des groupes armés terroristes et sous menace sécuritaire". Le chef de la diplomatie togolaise a ainsi repris la réponse du président togolais, Faure Gnassignbé, soulignant qu' "Aider le Niger, c'est aider la Cédéao [Communquté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Ndlr]".
Les militaires ont pris le pouvoir au Niger par un coup d'Etat, le 26 juillet dernier, mettant fin au mandat du président Mohamed Bazoum qui demeure en détention au secret. Ils ont donné un ultimatum d'un mois aux forces françaises pour se retirer du pays. Paris avait d'abord rejeté cet ultimatum, avant d'annoncer, finalement, le départ de ses 1500 soldats qui étaient déployés dans le cadre de la force Barkhane.