L'armée fédérale éthiopienne a repris le 9 novembre 2023 le contrôle de la ville sainte orthodoxe de Lalibela (nord du pays), située dans l'État régional de l'Amhara, après le départ des miliciens qui s'en étaient largement emparés la veille, selon des habitants.
En Éthiopie, les combats s'intensifient en région Amhara entre l'armée fédérale et la milice régionale. La ville de Lalibela, connue pour ses églises monolithiques, a été le théâtre d'affrontements ces derniers jours. L'armée fédérale a repris ce jeudi le contrôle de la ville après le départ des miliciens qui s'en était emparée.
Des affrontements et des explosions ont secoué la ville du nord du pays. Dix-sept personnes seraient mortes. Parmi elles, 16 policiers.
Les Fano, la milice régionale, ont attaqué Lalibela mercredi matin. Ils ont pris le contrôle de l'essentiel de la ville, après plusieurs heures de combat. Mais ils sont repartis hier, laissant la ville aux mains des forces fédérales.
Les Fano, cette milice de citoyens soldats volontaires, se bat depuis avril dernier, lorsque le gouvernement a tenté de désarmer les forces régionales. Un acte considéré comme une trahison et un affaiblissement de la région par les habitants.
Les forces Amhara avaient en effet combattu aux côtés de l'armée fédérale pendant les deux ans de conflit contre le Front de libération du peuple du Tigré.
Les onze églises orthodoxes de la ville n'ont pas subi de dégâts directs
Les onze églises orthodoxes que la ville abrite n'ont pas subi de dégâts directs. Ces monuments, inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, sont fragiles, et les experts craignent que les vibrations engendrées par les combats ne fissurent les parois des églises.
Si l'armée du gouvernement contrôle les grands axes et les grandes villes, la situation reste très instable dans la deuxième région la plus habitée d'Éthiopie qui compte près de 25 millions d'habitants.