Tunis — Une délégation du ministère éthiopien de l'Innovation et de la Technologie a effectué, du 31 octobre au 3 novembre 2023, une visite de travail en Tunisie pour découvrir l'écosystème des startups et s'inspirer de l'expérience tunisienne en la matière, a fait savoir, vendredi, l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).
La Tunisie a réalisé de grandes avancées dans ce domaine durant les dernières cinq années avec la promulgation, en 2018, du "Startup Act", qui a permis la mise en place d'un cadre juridique pour la création de startups. Conduite par la JICA et l'Agence de Développement de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD), la délégation a effectué des visites aux différentes structures d'accompagnement des startups en Tunisie, à savoir le startup village "FLAT6LAB", la société en charge de la mise en oeuvre du programme national Startup Tunisia, "Smart Capital", le fonds d'investissement régional ciblant des entreprises de taille moyenne situées en Afrique "AfricInvest", le pôle de compétitivité de Sousse "Novation City" et le Centre d'incubation des startups "Valley Hub" de Hammamet.
"La JICA en partenariat avec les gouvernements partenaires offre l'assistance dans la mise en place et l'amélioration des programmes d'incubation, dans le renforcement des liens entre les entreprises japonaises et étrangères, et propose un accompagnement pour le cadre juridique", a affirmé l'expert du bureau de la JICA au Nigéria, Fuwa Naonobu. L'agence japonaise a déjà lancé en 2022 le projet NINJA (Next Innovation with Japan) visant à encourager les entrepreneurs à la création de startups en Afrique. L'AUDA-NEPAD a également, lancé une initiative panafricaine pour supporter le développement des startups en Afrique. L'objectif est de soutenir les pays membres de l'Union Africaine à renforcer leurs écosystèmes à travers l'accompagnement et l'assistance technique.
Le chargé du programme "NINJA" à l'AUDA-NEPAD, Fuwa Naonobu, a indiqué que "l'expérience tunisienne dans le soutien des startups à travers la législation et l'amélioration de l'écosystème est unique et a permis de montrer que le cadre légal et l'écosystème sont importants et facilitent le succès des startups". De son côté, le chef de projet de développement de l'innovation au ministère éthiopien de l'Innovation et de la Technologie, Selamyihun Adeffris Haile, a déclaré que "la délégation a pu tirer des leçons pratiques de l'expérience tunisienne, à savoir l'importance de l'engagement de tous les acteurs de l'écosystème des startups, publics et privés, pour booster l'innovation".
"En Ethiopie, nous voulons unifier les initiatives et les ressources relatifs aux startups et nous avons un plan pour finaliser l'établissement de l'écosystème des startups dans les cinq prochaines années", a-t-il précisé.