Au moins 10 personnes ont trouvé la mort, fin octobre dernier, à la suite de la précarité au site des déplacés de Kibonge, situé à Komanda, territoire d'Irumu (Ituri).
Des sources sur place rapportent que plus de 70 enfants y sont malnutris dont une trentaine, souffrant d'anémie sévère.
Selon le comité de ces déplacés, les moyens de subsistance sont très réduits en raison des difficultés des déplacés et les autochtones à accéder à leurs champs, occupés par les groupes armés.
Les travaux journaliers qui permettaient à ces déplacés de gagner un peu d'argent pour subvenir à leurs besoins et atténuer leur souffrance sont rares.
Seuls les enfants et les femmes enceintes bénéficient des soins essentiels gratuits au poste de santé proche du site de Kibonge.
D'autres catégories de déplacés sont abandonnées à leur sort.
La conséquence est que certaines jeunes filles et même de jeunes femmes des sites de déplacés se livrent à la prostitution pour survivre.
Une des femmes déplacées a lancé un cri de détresse :
« Nous mangions des fruits et des champignons qui poussent dans les déchets de vaches. Tous ces fruits sont finis et même les champignons. Que va-t-on faire pour la survie. Les autochtones aussi souffrent, il n'y a pas moyen de se rendre dans les champs. Ils vivent comme nous les déplacés ».
Les humanitaires donnent un petit cash qui, selon les bénéficiaires, ne couvrent même pas les besoins d'une semaine de chaque famille.
Ces déplacés ayant fui les atrocités des ADF espèrent le rétablissement de la paix dans leurs villages d'origine pour y retourner et reprendre leur vie normale.