Lomé — Il n'y a pas que le cannabis et le tramadol, une drogue qui est devenue un véritable fléau dans toute l'Afrique à cause de la grave dépendance qu'elle crée chez les adolescents et les jeunes étudiants du Togo.
L'alerte est donnée par le ministère togolais de la Jeunesse, qui dénonce l'augmentation constante de la consommation de drogues chez les jeunes de 12 à 24 ans. Depuis le début de l'année, le gouvernement a redoublé d'efforts pour s'attaquer au problème et a inclus de véritables cours dans le programme scolaire afin de sensibiliser les jeunes contre toutes les formes d'addiction.
Selon l'Association Croix Bleue du Togo, les éducateurs sont des psychologues professionnels qui s'attachent notamment à expliquer aux élèves les dangers des nouvelles drogues de synthèse qui sont vendues sous différentes formes, comme des bonbons, des friandises ou des pilules. Les enseignants insistent sur les conséquences qu'elles entraînent et qui conduisent les consommateurs à des réactions violentes et incontrôlables.
Selon un rapport publié par un travailleur de l'association, certains élèves, même parmi les adolescents, deviennent déjà dépendants des drogues de synthèse dès la première dose : "nous avons souvent rencontré des états altérés", a-t-il déclaré.
Dans la capitale Lomé, le nombre de jeunes déscolarisés vivant dans 18 quartiers ou banlieues pauvres ne cesse d'augmenter : les autorités locales interviennent pour réintégrer ces jeunes dans la société par l'intermédiaire d'experts qui vont dans les rues pour leur parler au lieu de recourir à des méthodes coercitives, et il semble que ce nouvel "impact" entraîne une diminution de 30 % des dépendances.