Guinée: Attaque de la maison centrale, cas Claude Pivi -Lansana Kouyaté appelle à laisser la justice faire son travail

10 Novembre 2023

L’ancien Premier Lansana Kouyaté s’est exprimé ce vendredi 10 novembre 2023 sur l’attaque qui a ciblé la maison centrale de Conakry, dans la nuit du 04 novembre dernier. Le leader du parti de l’espoir pour le développement national) qualifie cette incursion qui a favorisé l’exfiltration de Dadis Camara et autres de la prison, de regrettable.   L’information est rapportée par le site africaguee.com.  L’homme politique qui a regagné Conakry cet après-midi soulève cependant des interrogations sur ce raid. Il appelle à laisser la Justice qui a déjà ouvert des enquêtes à continuer son travail.

« Les événements qui sont arrivés sont vraiment regrettables pour un pays. Il faut qu’on comprenne que le développement, le progrès, l’épanouissement du peuple ne se fait pas avec des actes comme ceux qu’on a vu le 4 novembre au petit matin. C’est vraiment regrettable. Mais au-delà de ça, je crois qu’il faut laisser la justice faire son travail, situer exactement ce qui a été fait. Pourquoi ? Et comment ?

Heureusement qu’il y a certains qui sont revenus d’eux-mêmes, semble-t-il, selon leurs avocats. Donc, si cela est vrai, il faut laisser la justice faire son travail, mais la question qu’on doit se poser : la Maison centrale de Conakry qui est probablement l’une des plus vieilles prisons de Guinée, (…) cette prison-là est maintenant absorbée par le quartier. Il faut y penser et analyser toutes les raisons qui ont fait que la pénétration de la prison a été si facile. Mais avec quelles conséquences ? Beaucoup de morts », réagit Lansana Kouyaté à sa descente d’avion.

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Le Gouvernement a décidé de mettre la tête du dernier fugitif du quatuor des évadés a prix. Une somme de 500 millions Gnf a été offerte à toute personne qui aura aidé à signaler le lieu de retranchement de Claude Pivi. Pour l’ancien premier ministre, cette décision témoigne de la gravité du problème.

« Mon analyse par rapport à ces 500 millions francs guinéens, ce que le gouvernement décide de ce qu’il veut décider, c’est son droit. C’est tout à fait normal qu’il le fasse, mais ce n’est pas quelque chose qui est nouveau. Donc, mettre une rançon, si ça peut résoudre le problème, ça veut dire que le problème est vraiment grave. Mais si cela peut le résoudre, pourquoi pas ? Des États comme les États-Unis font la même chose », a-t-il défendu.

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