C'est une affaire qui avait beaucoup ému l'opinion tunisienne. Le meurtre de Refka Cherni, une jeune femme de 26 ans, par son mari, agent de garde nationale. Son mari qui avait usé de son arme de service pour la tuer vient d'être condamné à trente ans de prison.
C'est un soulagement pour les associations de défense des femmes en Tunisie. Le mari de Refka Cherni, devenue le symbole des violences faites aux femmes, a été condamné à 30 ans de prison pour son meurtre.
L'affaire avait fait grand bruit il y a deux ans. En cause, l'identité du mari, un agent de la garde nationale qui a visé son épouse cinq fois avec son arme de service. Mais aussi parce que Refka Cherni avait porté plainte 48 heures seulement avant sa mort pour violences répétées avant de se rétracter par peur de représailles.
Une femme sur deux est victime de violence domestique en Tunisie
Quelques heures plus tard, elle sera retrouvée morte, créant ainsi l'émoi dans un pays où les féminicides sont en hausse à mesure que le contexte social et économique se dégrade. Selon le ministère de la Femme, c'est près d'une femme sur deux en Tunisie qui est victime de violences domestiques.
Ce drame avait débouché sur une mobilisation de la société civile tunisienne ainsi que d'ONG de défense des droits de l'Homme comme Amnesty International. Elles avaient enjoint la Tunisie à oeuvrer davantage pour combattre le fléau des violences faites aux femmes.
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