Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a appelé, au cours du conseil des ministres du vendredi 10 novembre, les membres du Gouvernement, dans leur qualité d'autorité contractante et des responsables des services intervenant dans le processus de passation des marchés publics, à un sens élevé de responsabilité et d'intégrité, de rigueur pour combattre plus logiquement la corruption, le favoritisme et les antivaleur dans les marchés publics.
C'est ce qu'a rapporté Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du Gouvernement.
Il note que, selon le Chef de l'Etat, c'est à ce prix qu'on fera de la RDC, un système national de passation des marchés publics, un véritable outil de développement.
« Par ailleurs, soucieux de garantir la transparence dans l'attribution des marchés publics, le Président de la République a reconnu qu'en dépit des reformes menées dans ce secteur, l'expérience de ces dernières années montre à suffisance que les recours aux procédures dérogatoires continue à occuper une place importante. Il en est de même des difficultés persistantes que les prestataires et autres fournisseurs rencontrent aux paiements de leur facture dans le délai requis », a ajouté Patrick Muyaya.
Reformer l'académie diplomatique
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a encouragé au cours de ce Conseil des ministres, la réforme de l'académie diplomatique, en s'appuyant sur le modèle poursuivi par l'Ecole nationale d'administration.
« Au regard du rôle stratégique que doit jouer notre pays en Afrique et au monde, considérant le besoin de renforcer notre machine diplomatique et au-delà des recommandations formulées, au cours de la conférence diplomatique, le Président de la République a encouragé la réforme de l'académie diplomatique en s'appuyant sur le modèle poursuivi par l'Ecole nationale d'administration », a noté Patrick Muyaya.
Il a fait savoir que l'Ecole nationale d'administration organise le concours chaque année à la formation des cadres et agents appelés à intégrer la fonction publique, ajoutant que l'académie diplomatique congolaise a été à une session d'élite accessible uniquement sur concours avec étude préalable du dossier des candidats qui seront capables de former les diplomates congolais du futur.
Composé des jeunes diplômés, professionnels et détenteurs d'un diplôme universitaire du deuxième cycle, cette session aura pour but de fournir aux institutions et autres administrations du domaine des relations extérieures, les agents des hauts niveaux attestant d'une spécialisation autant sur les branches spécifiques des relations internationales, de la diplomatie, et sur les zones géographiques et des questions politiques précises.
Pour le Chef de l'Etat congolais, une telle réforme de renforcement des capacités s'avère cruciale et admis pour une durée de deux ans, d'autant plus que chacune d'elle sera sanctionnée par des stages pratiques effectués pour une durée de quatre mois auprès d'une représentation diplomatique.
Il a par ailleurs précisé que ces stagiaires auront le privilège de conclure leur cursus par une affectation dans les postes diplomatiques se rapportant à la spécialisation de chacun et conformément à un tableau organique et technique d'affectation et de rotation.
Aussi, ces aspirants diplomates se formeront pour contact d'ambassadeur en poste, chef d'Etat, diplomates et fonctionnaires à la retraite ayant évolué dans le domaine de souveraineté, ceci avec l'appui des consultants nationaux et internationaux notamment en matière de communication, afin de les préparer en mieux à la défense des intérêts de notre patrie, partout où ils seront inscrits, a expliqué Patrick Muyaya.
« Il est attendu le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie, le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique modernisation de l'administration publique et innovation du service public, le ministre d'État, ministre du budget, sous la supervision du Premier ministre et avec l'appui du cabinet du président de la République de préparer cette réforme », conclut Patrick Muyaya.