Ce qui se passe actuellement dans le conflit qui oppose un groupe de personnes issues des communautés notamment Mbole, Lengola, Kumu et consorts est le "fruit d'une manipulation. Une main ou des mains noires seraient derrière ce conflit", a estimé vendredi 10 novembre l'archevêque métropolitain de Kisangani dans la province de la Tshopo, Mgr Marcel Utembi Tapa.
Ce conflit intercommunautaire semble s'étendre dans d'autres zones de la ville de Kisangani. Au cours d'un point de presse, Mgr Marcel Utembi a demandé aux autorités de chercher à comprendre le problème et à y trouver des solutions durables.
Les deux communautés à l'origine du conflit, a-t-il rappelé, ont toujours vécu en parfaite harmonie depuis des lustres. Difficile de comprendre que subitement elles deviennent des ennemis jurés.
Il a ainsi demandé aux gouvernants de bien circonscrire le problème afin de mettre un terme « à ce carnage ».
Par ailleurs, l'archevêque de Kisangani a interpellé les communautés en conflit :
« J'invite les membres de toutes les communautés impliquées à ne pas céder à la manipulation et à privilégier la paix et l'harmonie qui les a toujours caractérisés depuis des décennies, voire des siècles. Vous êtes tous frères, fils du même Père céleste. La vie est sacrée, la vôtre et celle des autres. Apprenez à préserver la vie ! Le pardon et la réconciliation sont possibles en temps de conflit. Vos ancêtres nous l'ont démontré... »
Mgr Marcel Utembi en appelle également aux fils et filles de la province de la Tshopo, qu'ils soient à Kisangani ou à Kinshasa à se mobiliser pour éteindre l'incendie qui embrase cette juridiction. La recherche des causes et l'établissement des responsabilités peuvent intervenir ultérieurement, a souligné le prélat.