Des tensions communautaires dans les chefferies de Basili, Walesse Vonkutu et une partie des entités Hema semblent freiner le processus de paix au sud du territoire d'Irumu. Ces tensions font suite à un conflit foncier entre les autochtones et les communautés voisines, ont indiqué vendredi 11 novembre les autorités coutumières locales.

Certains recourent aux groupes armés pour le règlement de leurs différends.

Ces tensions intercommunautaires empêchent de nombreux déplacés de regagner leurs villages et de vaquer librement à leurs activités champêtres notamment.

Un climat de méfiance et de tension règne entre les membres de différentes communautés à Komanda et sa périphérie, dans la chefferie de Basili et plusieurs villages de la chefferie de Walesse Vonkutu.

Le peuple Lesse accuse la communauté Yira d'avoir envahi ses terres, au détriment des autochtones et de refuser de payer des redevances coutumières.

Certains Bira déplorent la destruction de leurs champs par les bovins des éleveurs Hema.

Ce conflit foncier est exacerbé par la présence de cinq groupes armés à tendance communautaire, dont Mai-mai, Chini ya Tuna, FPIC, qui s'immiscent parfois dans ce conflit.

Selon le chef de la chefferie de Basili, plusieurs rencontres sont déjà initiées pour sensibiliser les uns et les autres au vivre ensemble. Il estime que cela permet de baisser la tension :

« La tension entre les communautés est connue, c'est ça le problème. Pour le moment, à travers le dialogue, la situation s'améliore. Une accalmie s'observe a Komanda et sa périphérie. L'objectif final est de renforcer la confiance entre les communautés locales ».

Une commission mixte a été créée à l'issue du dialogue intercommunautaire appuyé par la MONUSCO. Elle a pour objectif de régler des conflits entre les membres de différentes communautés et éviter ainsi la généralisation et l'aggravation des faits qui peuvent entraîner l'escalade des violences.