La mise en œuvre réussie du régime de garantie de transit coopératif africain va révolutionner la circulation des marchandises en rationalisant les procédures douanières lourdes à travers diverses frontières nationales. Cette initiative d'Afreximbank suscite beaucoup d'espoir dans les rangs des autorités douanières égyptiennes et du secrétariat exécutif de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
(Envoyé spécial au Caire) – Le Pr Benedict Oramah, Président de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a insisté sur l'importance du régime de garantie de transit coopératif africain développé en relation avec les administrations douanières africaines notamment celle d'Egypte.
Selon lui, ce système vise l'amélioration de la compétitivité du commerce africain en facilitant la mobilité des marchandises. Ce qui sera appuyé par l'émission d'obligations numériques susceptibles d'être utilisées dans les pays du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa).
A l'en croire, Afreximbank vise à faire du continent un marché commun et intégré afin de favoriser le commerce. Il considère cette innovation de taille comme la réalisation de l'une des aspirations des pères fondateurs du continent qui ont toujours chanté l'intégration par la réduction du temps de transport des marchandises entre pays africains.
M. Oramah assure que toutes les administrations douanières seront mises à contribution dans la mise en œuvre de ce mécanisme spécial pour traduire dans les faits la Zlecaf.
Dans la même veine, il annonce que la banque a affecté une enveloppe d'un milliard de dollars pour appuyer ce système dont les 600 millions sont déjà débloqués.
300 millions de dollars sont également bloqués pour conforter l'action de la douane dans la Comesa et le renforcement de ses capacités. 30 mille dollars seront destinés à l'innovation pour suivre le rythme de la révolution technologique dans le domaine commercial.
Ce qui lui fait dire que toute cette dynamique permet de renforcer le commerce, conforter les échanges, booster les investissements et permettre aux entrepreneurs de consolider leurs acquis.
A cet effet, des guichets seront mis en place pour dispenser des services et des formalités en matière logistique dans l'optique de renforcer la croissance économique et superviser le transport des marchandises.
« Avec la douane, nous souhaitons écrire ensemble l'histoire pour disposer d'un cadre solide et mettre en œuvre les objectifs fixés ».
M. El Shahat Ghatoury, commissaire de l'Autorité douanière chargée des affaires douanières et des affaires liées à la Zlecaf, pour sa part, a souligné l'engagement de la Zone de libre-échange continentale pour la propulsion du paysage commercial africain vers de nouveaux sommets.
Pour lui, le régime de garantie de transit coopératif africain est un levier essentiel pour améliorer l'efficacité opérationnelle entraînant en fin de compte une réduction des délais pour les dédouanements à la frontière et, par conséquent, un écosystème commercial plus agile.
M. Ghatoury considère que ce mouvement stratégique d'Afreximbank est non seulement un accomplissement louable, mais aussi un témoignage de l'engagement de l'institution à catalyser des changements transformateurs dans le domaine du commerce et du développement économique africains.
Même son de cloche pour le Secrétaire général de la Zlecaf, M. Wamkele Mene qui assure que bientôt la sécurité des marchandises sera assurée dans le cadre du commerce intra-africain. D'où l'importance, selon lui, du critère juridique du cadre dans lequel circulent les marchandises dans le continent.
Il rappelle ainsi le besoin pressant d'appui financier pour assurer la mise en œuvre du régime de garantie du transit en Afrique qui va participer à améliorer les délais de dédouanement et accélérer les délais de transport des marchandises au niveau intra-africain.