Kenya: «Moins de plastique, plus de vie» - Des écologistes manifestent avant une réunion internationale à Nairobi

Le Kenya a interdit l'utilisation de sacs en plastique le 28 août 2017 (archives)

« Au Kenya, réduire drastiquement la production de plastique », c'est l'appel lancé par la société civile aux politiques mondiaux qui seront réunis à Nairobi, à partir de lundi 13 novembre. Des représentants de 175 pays sont attendus pour participer à sept jours de négociations pour parvenir, d'ici fin 2024, à un traité mondial contraignant visant à mettre fin aux déchets plastiques.

« Moins de plastique, plus de vie », c'est un des slogans scandés par les centaines de manifestants qui ont défilé dans les rues de Nairobi, accompagnés d'une fanfare. Ils se mobilisent ce samedi pour alerter les représentants de plus de 170 nations qui se réunissent à partir de lundi pour négocier les mesures concrètes à inclure dans un traité mondial contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique.

Les associations de défense de l'environnement ont donc marché dans les rues de Nairobi pour faire entendre leurs demandes. Clive Donnley, un jeune Kényan de 24 ans, a grandi en voyant les conséquences des déchets plastiques : « D'où je viens, nous dépendons du lac Victoria pour vivre mais il y a beaucoup de plastique dans le lac, ce qui est néfaste pour les poissons et donc pour notre mode de vie, surtout que le plastique est issu d'énergies fossiles et contribue au réchauffement climatique. Il faut interdire les plastiques à usage unique. »

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Dans le monde, la production annuelle de plastique a plus que doublé en 20 ans. Les manifestants demandent aux négociateurs qui se retrouveront lundi 13 novembre dans la capitale des engagements stricts et contraignants pour inverser la courbe.

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Hellen Kahaso Dena est chargée des projets plastique au sein de Greenpeace Afrique. Selon elle, « un bon traité doit acter la réduction de la production de plastique. Nous avons besoin de la réduire d'au moins 75 % d'ici à 2040 si nous voulons rester dans l'objectif de limiter le réchauffement climatique à plus 1,5 degré. Le recyclage ne suffit pas. Seulement 9% du plastique mondial est recyclé. C'est comme mettre un pansement sur une hémorragie. »

Au point d'arrivée de la marche, dans un parc près du centre-ville, une sculpture en bouteilles plastiques accueille les manifestants. L'évènement se termine en musique, par un concert.

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