ALGER — Le président de la Société algérienne d'obésité et maladies métaboliques (SAOMM), Pr. Ammar Tebaibia, a appelé, samedi à Alger, à recenser les maladies rares afin de garantir une meilleure prise en charge.
S'exprimant en marge de la troisième et dernière journée du 2e Congrès national de la SAOMM, le Pr. Tebaibia a souligné la nécessité de recenser les maladies rares, dont beaucoup "restent inconnues", pour améliorer leur prise en charge, insistant également sur l'importance du soutien à la formation des médecins généralistes des établissements de santé de proximité.
Les maladies rares font partie des maladies métaboliques, auxquelles le ministère de la Santé a alloué un budget spécial, a indiqué l'intervenant, invitant les médecins, en particulier les spécialistes, à "actualiser la liste des maladies rares" pour mieux prendre en charge les malades souffrant de ces pathologies.
Selon lui, la prise en charge des maladies rares passe par la mise à contribution concomitante de plusieurs spécialités et l'amélioration des diagnostics.
Le Pr. Tebaibia, qui est également chef de service de médecine interne à l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria, a évoqué les principaux thèmes abordés lors de ce 2e Congrès national de la SAOMM, notamment l'obésité, qui est, selon lui, à l'origine de 95% de maladies, dont le cancer, l'hypertension artérielle, les maladies cardiaques et l'hypercholestérolémie.
A ce titre, il a relevé la nécessité de mettre en place un guide national pour la prise en charge et la lutte contre l'obésité, qui accompagnera le Plan national de lutte contre ce phénomène, qui sera lancé prochainement, affirmant que "cette maladie constitue un fardeau pour la santé publique".
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, avait annoncé, jeudi dernier, à l'ouverture du 2e Congrès national de la Société algérienne d'obésité et maladies métaboliques, le lancement prochain d'un Plan national de lutte contre ce phénomène, qui "a pris des proportions effrayantes chez toutes les franges de la société", soulignant la nécessité de "promouvoir la pratique d'activité physique dans les établissements éducatifs et universitaires pour contribuer à la lutte contre cette maladie et à l'amélioration de la qualité de vie de l'individu", a-t-il dit.
Les résultats des campagnes de dépistage menées dans le cadre de la 1ère Semaine nationale de prévention, décrétée par le ministère de la Santé (5-11 mars 2023), ont montré que "le taux d'obésité a triplé chez les 40-49 ans, en particulier chez les femmes", d'où l'impératif de s'attaquer à ce phénomène, a-t-il soutenu.
Le ministre a noté que l'obésité pouvait entraîner plusieurs autres maladies comme le diabète, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le syndrome d'apnée du sommeil et l'hypertension artérielle, ainsi que des problèmes psychosociaux.