Le Cameroun traverse actuellement une crise de l'eau sans précédent, touchant presque toutes les régions et villes du pays, de Douala à Yaoundé, en passant par Bafoussam, Bangangté, Ebolowa, Sangmelima, Obala, Mokolo, Maroua, Ngaoundéré, Bamenda, et bien d'autres. Les habitants vivent un quotidien marqué par le manque d'accès à l'eau potable, une réalité qui varie en intensité d'une région à l'autre.
Dans les quartiers de Yaoundé tels qu'Olembe, Emana, Nkoabang, et à Douala, à Makepe Missoke, Cité Sic, Cité des Palmiers, les ménages subissent des périodes de pénurie s'étendant de semaines à des mois. Les robinets, autrefois sources de vie, sont devenus muets, privant les habitants de l'élément essentiel à leur survie.
Même dans des villes comme Bangangté, la situation est devenue un mode de vie désolant. Les populations se souviennent à peine de la dernière fois où une goutte d'eau a coulé de leurs robinets, désormais réduits à de simples ornements de maison. Pour pallier cette crise, les plus nantis investissent dans des forages privés ou achètent de l'eau à des particuliers, une option coûteuse. Pendant ce temps, les familles démunies dépendent de la générosité de ceux qui ont accès à l'eau.
Ce problème est exacerbé par le fait que la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) continue d'envoyer des factures mensuelles aux familles, exigeant des paiements réguliers. Le directeur général de Camwater, Blaise Moussa, semble indifférent à la souffrance de la population, se délectant de l'eau minérale et de vin de qualité avec ses proches, alors que des milliers de Camerounais peinent à accéder à l'eau potable.
Une information peu connue est que le Cameroun possède d'abondantes ressources en eau, grâce à ses nombreux fleuves et rivières. Cependant, la mauvaise gestion des infrastructures de distribution d'eau et l'indifférence apparente du gouvernement à résoudre cette crise persistent. Les conséquences touchent particulièrement les femmes qui, souvent, doivent parcourir de longues distances pour trouver de l'eau.
Il est temps que les autorités camérounaises prennent des mesures concrètes pour résoudre cette crise humanitaire. Les citoyens ne devraient pas être contraints à la dépendance envers des tiers pour accéder à un besoin aussi fondamental. La situation actuelle appelle à une prise de conscience nationale et à des actions immédiates pour assurer un approvisionnement en eau adéquat à tous les citoyens.